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Les grands écarts des salaires de la Première Ligue Arkema

L’égalité salariale, c’est pas pour maintenant.
Si le football féminin tend à se développer dans l’Hexagone, les salaires, eux, restent très en deçà de ceux de leurs homologues masculins. La Ligue pro créée en juillet 2024 vise, entre autres, à améliorer les conditions de rémunération des joueuses, mais certaines d’entre elles jugent ces progrès trop lents, au point de questionner leur avenir.
Le poids de Lyon et de Paris
Comme chaque année, le journal L’Équipe a dévoilé ses estimations des salaires mensuels moyens brut des clubs. Pour les pensionnaires de Première Ligue, c’est l’Olympique lyonnais qui domine le classement. Et de très loin, avec une moyenne de 20 000 euros brut mensuels. Le PSG est deuxième avec une moyenne de 13 000 euros, et c’est son voisin parisien le Paris FC qui ferme ce podium avec … 3 000 euros de salaire moyen brut. Un gouffre entre premier et troisième, l’OL proposant en moyenne sept fois plus de revenu mensuel que le PFC. Les autres clubs du top 10 de ce classement tournent entre 2 800 euros et 1 800 euros.
Comme chez les hommes, ces revenus moyens comptent toujours des exceptions, à l’image de la Lyonnaise Tabitha Chawinga et ses 80 000 euros par mois. Sa coéquipière brésilienne Tarciane et la Parisienne Marie-Antoinette Katoto complètent le top 3, avec respectivement 70 000 euros et 60 000 euros. L’hégémonie de ces deux clubs se traduit par les chiffres : les onze joueuses les mieux rémunérées du championnat jouent pour l’OL (sept) et le PSG (quatre).
Des salaires qui donnent des envies d’ailleurs
Ces prestations salariales laissent un goût amer aux joueuses et ouvrent la porte au doute. « C’est un peu compliqué, je vis au jour le jour. Je ne me projette pas forcément. Je prends ce qu’il y a à prendre et je réfléchirai plus tard, témoigne anonymement une joueuse du championnat au quotidien français. Dans mon équipe, des filles sont sur la fin de leur carrière et se disent qu’il faudrait peut-être qu’elles achètent, qu’elles mettent de côté, qu’elles reprennent des études ou qu’elles trouvent un boulot. C’est un peu flou. Je sais que cela stresse certaines. On se dit qu’on fait un des plus beaux métiers, mais que ça va être compliqué par la suite. »
Des questionnements sur les revenus offerts en France qui pousseraient certaines actrices à traverser La Manche. « Dans mon club, plusieurs coéquipières sont en fin de contrat et la plupart veulent y partir, car le championnat (anglais) est plus attractif », poursuit une autre joueuse.
En voyant le classement des salaires moyens des joueuses de @ArkemaPL , on constate que le @DFCO_Officiel de Sébastien Joseph sur-performe et que le @FCN_Feminines de Chabot sous-performe tout comme @ASSEofficiel de Brihat pic.twitter.com/YY3f2J4kLw
— Ju Vercruysse (@ju14076) March 26, 2025
Et tant pis s’il faut se farcir ces satanés beans.
Lyon dévore le PSG et prend le large en tête du classement de Première LigueQT