- Serie A
- J25
- Sampdoria-Cagliari (1-1)
L’enfer de Quagliarella
Un but en guise de thérapie.
Ce dimanche, Fabio Quagliarella a offert le match nul (1-1) à la Sampdoria en plantant son cinquième pion de la saison. Pourtant, au coup de sifflet final, le joueur a préféré s’attarder sur le calvaire qu’il vit depuis six ans, plutôt que sur ce but salvateur pour son équipe.
Pour bien comprendre, il faut revenir en 2010, date de son transfert du Napoli à la Juventus. À l’époque, le départ de l’Italien suscite l’incompréhension et l’amertume des tifosi azzurri. Mais en réalité, à Naples, Quagliarella vivait un véritable enfer : un ancien policier le menaçait de rendre public des faux documents censés prouver ses liens avec la Camorra.
Fabio Quagliarella, au bord des larmes, a expliqué aujourd’hui au micro de Sky Sport la raison de son départ de Naples en 2010. pic.twitter.com/vkkli6JTvA
— SSC Napoli France (@NapoliCFrance) 19 février 2017
Dans un premier temps, le maître chanteur a envoyé des lettres à sa famille, avant de contacter son club. Des menaces qui poussent le joueur à chercher un nouveau point de chute. « On parle de Camorra, de pédophilie, de matchs achetés… Tout était faux et ça a été très dur à vivre toutes ces années. J’ai été menacé de mort » , a expliqué l’attaquant au bord des larmes.
À la suite d’une longue procédure, le policier a été condamné, la semaine dernière, a une peine de quatre ans et huit mois de prison. « Ce furent des années très compliquées pour moi et ma famille, ce policier m’a fait vivre l’enfer, retrace le joueur au micro de Sky Italia.Ma famille a souffert beaucoup lorsqu’il a fallu quitter la ville, moi aussi. On voulait juste vivre une vie heureuse et, finalement, on a pu y arriver. » Un sentiment de mal-être qui a été amplifié par l’interdiction d’en parler publiquement pendant toute la période de l’instruction.
Libéré de ce poids, l’attaquant sera d’autant plus vif, le week-end prochain, sur la pelouse de Palerme.
CP