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Le Sénat compare les droits TV de la Ligue 1 à ceux du championnat slovène
Les coups tombent plus sur Vincent Labrune que la pluie sur Paris.
Le Sénat a livré son regard sur la gestion de la Ligue de football professionnel ce jeudi au cours d’une conférence de presse. Sans surprise, Vincent Labrune en a encore pris pour son grade. Laurent Lafon, président de la mission d’information du Sénat, a notamment repris à son compte sa célèbre expression sur le championnat slovène.
« Je n’ai pas regardé à combien avaient été commercialisés les droits audiovisuels du championnat slovène, mais j’ai quand même le sentiment que les chiffres obtenus se rapprochent plus du championnat slovène que de la Premier League », cingle-t-il, notant donc un apport « assez relatif […] du montage financier tel qu’il a été mis en œuvre il y a deux ans » avec CVC. Le sénateur du Val-de-Marne a aussi mis en doute « l’apport et l’implication des responsables de CVC dans tout le processus de choix des diffuseurs », pointant qu’ils « ont été relativement absents pendant toute une partie de ce processus ».
Financiarisation du foot #LFP : "Il y a urgence à ce que le football français arrête de vivre au-dessus de ses moyens et retrouve une gouvernance professionnelle !", alerte @MichelSavin38, le rapporteur de la commission d’enquête du #Sénat pic.twitter.com/JTLnZsvtic
— Public Sénat (@publicsenat) September 12, 2024
Affaires de gros sous
Son collègue Michel Savin, rapporteur de la commission d’enquête, s’est inquiété du « contraste entre le train de vie de la ligue et la situation financière des clubs » à la suite du contrôle opéré ce jeudi. Le sénateur de l’Isère a ainsi épinglé le grossissement des effectifs de la LFP, passée de 77 à 137 CDI. « La masse salariale a grimpé de 7 à 17,5 millions d’euros », déclare-t-il, sans oublier Vincent Labrune, dont le salaire a triplé « à 1,2 million d’euros annuel, en plus de percevoir un bonus de 3 millions d’euros ».
L’idole des clubs l’avait peut-être oublié, mais la LFP est « une association de loi 1901 en charge d’un service public, ce qui pose quelques questions », s’est permis de rappeler le sénateur. « Il y a urgence à ce que le football professionnel français arrête de vivre au-dessus de ses moyens et retrouve une gouvernance professionnelle ! »
Ah, si seulement les clubs avaient su…
QB