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Le scandale Argentine-Pérou 78 ressurgit
L’une des plus grosses affaires de corruption de l’histoire de la coupe du monde refait surface, celle de la fameuse rencontre Argentine-Pérou en 1978.
A l’époque, c’est le dictateur argentin Jorge Videla qui tient le pays par le peur et la corruption, à coup d’assassinats, de « suicides », d’organisation de disparitions d’opposants et de répression.
Le 21 juin 1978, l’Albiceleste reçoit le Pérou pour le dernier match de la deuxième phase de poules et a besoin d’une victoire de quatre buts ou plus pour se qualifier pour la suite de la compétition.
Impensable à l’époque, car les Péruviens traversent une période faste et ont même de quoi rivaliser avec Kempes et sa bande. Le match se termine pourtant sur un improbable 6-0 et le Pérou finira quand même par se qualifier. Suspect.
Plus de 30 ans après, l’ex-sénateur péruvien Genaro Izquieta relance l’affaire et affirme dans le quotidien espagnol El Pais que la magouille autour du résultat de la rencontre dépasse largement le terrain sportif : « Le régime péruvien nous a envoyé moi et 13 autres opposants politiques en Argentine, avec le statut de prisonniers de guerre, sans papiers, sans argent, pour que Videla nous envoie dans ses fameux vols de la mort. Le concept était simple, les opposants étaient jetés à la mer en plein vol pour qu’on ne puisse pas les retrouver. Voilà comment l’Argentine a payé da victoire en 1978. Heureusement que la France nous est venue en aide pour nous sortir de Buenos Aires, sinon, nous aurions été tués quelques jours plus tard puis portés disparus.«
WP