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Le PSG secoué par une nouvelle affaire de corruption
En parallèle de l’affaire Hamraoui-Diallo, qui a connu un nouveau rebondissement avec l’apparition d’un cinquième suspect, une nouvelle affaire vient secouer le Paris Saint-Germain.
Trois hommes ont été placés en garde à vue ce mardi pour « violation du secret professionnel, trafic d’influence, corruption, faux et usage de faux, aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée, détournement de finalité d’un fichier de données, compromission du secret de la défense nationale et prise illégale d’intérêts », selon le parquet de Paris. Il faut remonter au 27 avril 2019, lorsque Neymar, tout juste battu par Rennes en finale de la Coupe de France, assène une gifle à un spectateur rennais, sans être condamné a posteriori. Le PSG a-t-il voulu ce jour-là contrôler les conséquences de ce geste au point de franchir les limites du légal ? C’est en tout cas l’une des très nombreuses questions qui agitent la justice dans le cadre d’une enquête tentaculaire ouverte le 27 juillet 2021. Le journal Le Parisien révèle qu’à cette époque-là, le PSG aurait bénéficié de certaines informations sur des procédures judiciaires, notamment concernant l’histoire de la gifle. Ce mardi, tout cela ressurgit puisque selon Le Journal du dimanche, la justice soupçonne trois individus. Ils seraient coupables d’avoir utilisé leur réseau « pour obtenir des renseignements d’ordre privé comme des noms, des adresses et des numéros de téléphone » ou des antécédents judiciaires qu’ils auraient ensuite « monnayés » au club parisien.
[? INFO JDD] Deux anciens policiers et un lobbyiste en garde à vue pour des soupçons de corruptionIls sont notamment soupçonnés d’avoir livré un certain nombre d’informations confidentielles sur des personnes privées. Par @StephSemillant https://t.co/y0KGEKe2Fg
— Le JDD (@leJDD) September 27, 2022
Le Parisien, quant à lui, a sorti les noms des trois inculpés. Il y a d’abord Malik N. : ancien de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), il rejoint en 2018 le PSG où il s’occupe des relations entre le club de la capitale et ses supporters, le retour des ultras au Parc des Princes lui serait par exemple dû. Ensuite vient Tayeb B., décrit comme un « lobbyiste » réputé pour avoir des entrées dans le monde entier. Le Parisien nous précise que selon un portrait que lui a consacré Jeune Afrique, le businessman a un temps investi au Qatar et travaillerait main dans la main avec des pays du Golfe et d’Afrique. Le troisième individu, dont le nom n’a pas circulé, serait un policier des renseignements. Selon des sources du quotidien, les services rendus par les trois hommes au club de la capitale, mais pas que puisque d’autres institutions seraient dans le collimateur de la justice, seraient multiples. L’enquête pourrait même s’étirer à l’international.
Un réseau occulte d’anciens policiers au service du PSG dans le collimateur de la justice➡️ https://t.co/YMUN780xIX pic.twitter.com/MepmTmg1eP
— Le Parisien | PSG (@le_Parisien_PSG) September 27, 2022
Cette affaire ne devrait pas en rester là.
BG