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Le PSG et Manchester City bonnets d’âne du jeu direct en Europe
Du petit lait pour les haters.
Dans sa lettre hebdomadaire, l’Observatoire du football CIES propose ce mercredi de se pencher sur la notion de jeu direct, soit le degré de construction de jeu par une équipe avant de marquer. Pour ce faire, le centre de recherche a croisé les données physiques et tactiques du site SkillCorner avec les données techniques du site Wyscout. Exprimé en base 100 et d’après les données de 27 championnats du monde entier (le Big 5 + une sélection de ligues européennes + une sélection du reste du monde (États-Unis, Mexique, Argentine…), l’indice de jeu direct se calcule (attention, c’est technique) « en multipliant la fréquence des sprints par joueur (au moins 0,7 seconde à plus de 25 km/h) en phase de possession (projeté sur 90 minutes) et la part des appels pour des passes dans l’espace ; divisé par le nombre de kilomètres parcourus par la balle en possession, un indicateur résultant de la multiplication entre le nombre et la longueur moyenne des passes réussies. »
Vous n’avez rien compris ? Ce n’est pas grave. Pour faire simple, sachez qu’au sein du Big 5, c’est Luton Town qui pratique le jeu le plus direct, avec un indice de 87,1/100. Concrètement, cela signifie que les Hatters effectuent en moyenne 16,8 sprints en phase de possession sur 90 minutes, 78% d’appels en profondeur ayant conduit à une passe et que le ballon parcourt 6,19 kilomètres en phase de possession. Le record de toutes les équipes observées revient cependant au SC Farense, pensionnaire de D1 portugaise, dont l’indice de jeu direct est tout simplement de 100/100. Pas le temps de niaiser avec eux donc, ça file droit, sans fioriture.
Tout en bas du classement, on retrouve deux gros cadors du Big 5 : Manchester City (21,3/100), directement devancé par le Paris Saint-Germain (23,1/100). Sur la saison en cours, les Parisiens effectuent en moyenne 9,4 sprints par match en phase de possession, 61,6% d’appels en profondeur ayant conduit à une passe et le ballon parcourt 13 kilomètres en phase de possession, soit plus du double de Luton Town. Une illustration du fait qu’au PSG, comme avec toutes les équipes du fond de classement, on privilégie d’abord la construction au jeu vertical et la temporisation plutôt que des rushs à toute berzingue.
De quoi affirmer, une fois de plus, que le beau jeu est bien souvent un privilège réservé aux riches ?
JD