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Le procès des accusés de France-Maroc annulé
Pour beaucoup de Français, la victoire de la France face au Maroc en demi-finales du dernier Mondial prêtait à la fête et aux rêves d’une troisième étoile sur le maillot bleu. Du côté marocain, il ne pouvait y avoir que de la fierté après la plus belle épopée de l’histoire de la sélection. Mais pour d’autres, l’heure était à la brutalité xénophobe. Le soir de la rencontre, 38 personnes avaient en effet été interpellées au pont Cardinet, soupçonnées d’avoir voulu commettre des violences dans Paris. Sept d’entre elles passaient ce vendredi devant la justice.
Le commando du 14 décembre dernier est présenté, coupes courtes et musculatures imposantes, avec comme chef de file Marc de Caqueray-Valmenier, meneur du groupuscule des Zouaves Paris, aujourd’hui officiellement dissout, et à l’origine de la création d’un groupe prêt à en découdre. Selon la procureure d’un premier procès en décembre finalement renvoyé, l’homme de 24 ans aurait été « à l’initiative du rassemblement en envoyant un message à un très grand nombre de personnes pour les inviter à défendre le drapeau contre les Marocains ».
Sur les sept jeunes hommes affiliés à l’ultradroite, âgés de 21 à 25 ans, quatre sont issus des beaux quartiers franciliens, et trois de Rouen. Malgré les charges qui pèsent contre eux, le jugement a finalement été annulé pour « irrégularités ». Le contrôle d’identité effectué le 14 décembre dernier s’est déroulé dans une zone qui n’était pas couverte par la réquisition du procureur et se révèle donc illégal. Les accusés disposaient pourtant de bombes lacrymogènes et de protection pour sports de combat au moment de leur interpellation.
EL, avec BB