- République centrafricaine
Le président du football centrafricain sera jugé par la CPI pour crime contre l’humanité
La justice française a ordonné ce 31 décembre la remise à la Cour pénale internationale (CPI) de Patrice-Edouard Ngaïssona, président de la Fédération centrafricaine et ancien leader anti-balaka. Il avait été arrêté à Paris le 12 décembre.
Cette arrestation fait à la suite de l’implication de ce dernier dans la troisième guerre civile centrafricaine, qui ravage le pays depuis 2013. Ce conflit inter-communautaire oppose notamment les milices de la Seleka, groupe à majorité musulmane qui a pris le pouvoir en 2013, et les anti-balaka, groupes rebelles composés de chrétiens et d’animistes. Patrice-Edouard Ngaïssona, élu en février dernier au Comité exécutif de la CAF, est ainsi soupçonné d’avoir participé, ou commandité, des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans l’ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014.
D’après Mike Cole, représentant de la CPI en Centrafrique, « les Français n’ont rien fait de plus que de respecter ce que leur impose leurs obligations juridiques internationales » . La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) s’est félicitée de l’arrestation du dirigeant.
Elle exige maintenant que la CPI poursuive les membres de la Séléka pour ne pas alimenter le ressentiment de la population.
Et bonne année bien sûr.
PHGC