- Italie
Le bras de fer continue autour de la reprise en Serie A
Cette année, la Serie A est aussi disputée en dehors que sur le terrain.
En Italie, les débats n’en finissent plus sur l’éventuelle reprise de la Serie A pour achever la saison. Alors que Vincenzo Spadafora indiquait vendredi dernier avoir un « gros doute sur l’hypothèse du 3 mai » , le ministre des Sports italien a réitéré ses propos ce dimanche et a indiqué que la reprise du football serait encore repoussée : « Je vais demander de proroger la suspension pour tout le mois d’avril de toutes les compétitions sportives. » Selon le Corriere dello Sport, l’annonce officielle de cette prolongation doit avoir lieu ce lundi.
Il campionato si allontana: scontro tra Lega e governo https://t.co/EG2nkXKUnG
— Corriere dello Sport (@CorSport) March 30, 2020
Dans la continuité de cette déclaration du ministre, l’Association des joueurs (AIC) a réagi par la voix de son président, Damiano Tommasi, qui accepte l’éventuel arrêt définitif du championnat : « La prise de parole du ministre confirme que la préoccupation que les championnats s’arrêtent est bel et bien là : il faut donc se poser le problème de l’arrêt de la saison d’un point de vue sportif, des contrats et donc formel. » Éventualité qui n’est évidemment pas acceptée par l’ensemble des acteurs, notamment la Ligue et certains clubs.
Face à la probabilité toujours plus grande d’une fin de saison, la Ligue italienne a, dès dimanche soir, affiché son désaccord. Dans un communiqué publié sur son site, la Ligue détaille l’impact économique chiffré de la Serie A et son caractère presque indispensable à l’activité du pays : « En Italie, plus de 32 millions de fans suivent le football, un phénomène social et économique qui emploie plus de 300 000 personnes et engendre 1% du PIB national. La Serie A a toujours joué un rôle reconnu en tant que locomotive du secteur, produisant directement environ 3 milliards d’euros de revenus chaque année et engendrant 8 milliards au profit de toute la pyramide du football, en plus d’une contribution fiscale et sociale d’un milliard d’euros. »
Mais face à la tragédie sanitaire actuelle, il se pourrait que même les arguments économiques armés des chiffres les plus vertigineux vacillent.
QC