- Arabie saoudite
L’affaire Aminata Diallo-Kheira Hamraoui se poursuit en Arabie saoudite
On avait presque oublié cette histoire.
Depuis trois ans maintenant, Kheira Hamraoui et Aminata Diallo se livrent une improbable bataille judiciaire. Le 4 novembre 2021, Hamraoui, qui évoluait alors au Paris Saint-Germain, était en effet rouée de coups par des hommes cagoulés cherchant à lui briser les jambes. Au fil de l’enquête, le nom d’Aminata Diallo, coéquipière de Hamraoui au moment des faits, est remonté, faisant rapidement d’elle le possible commanditaire de l’agression. Depuis, aucune preuve n’a été avancée, et la Brigade de répression du banditisme (BRB) s’apprête à clore le dossier, comme le précise Le Parisien. Pourtant, un nouvel incident est venu légèrement ranimer les débats le 16 novembre dernier, comme le rapporte le quotidien français. Aujourd’hui pensionnaires du championnat d’Arabie saoudite, Hamraoui (Al-Shabab) et Diallo (Al-Nassr) se sont en effet retrouvées à l’occasion d’un derby de Riyad entre leurs deux clubs respectifs.
Kheira Hamraoui a ainsi rédigé un rapport à la police judiciaire de Versailles, dans lequel elle dit avoir vu Aminata Diallo l’attendre sur le parking du stade, avant et après le match. Hamraoui a également prévenu les dirigeants de son club, qui ont fait le nécessaire pour que Diallo ne puisse pas entrer en contact avec elle. Forcée par le service de sécurité, cette dernière a fini par quitter le parking du stade au terme de la rencontre. Une version démentie par Maître Mourad Battikh, avocat d’Aminata Diallo : « À la fin du match, Aminata Diallo a rejoint le parking aux côtés de l’équipe d’Al-Nassr, en présence de son amie et capitaine de l’équipe, et des deux agents de cette dernière. Aucun d’entre eux n’a croisé, de près ou de loin, Kheira Hamraoui, aucune information ne leur a d’ailleurs été faite selon laquelle ils devaient quitter les lieux. Aminata Diallo n’a donc cherché ni à entrer en contact avec Kheira Hamraoui, ni à l’intimider. » Parole contre parole, balle au centre.
Un rendez-vous sur le parking d’Auchan, c’est plus intimidant.
AB