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L’AC Milan adopte des mesures pionnières pour ses joueuses enceintes
À jamais les pionniers.
Ce vendredi, l’AC Milan a annoncé une grande nouvelle pour son équipe féminine, historique dans le football féminin en Europe : en cas de grossesse au cours de la dernière saison de leur contrat, les joueuses milanaises verront leur contrat automatiquement renouvelé d’une saison « aux mêmes conditions économiques ». Une décision historique qui leur permettra d’être protégée et donc de vivre à la fois leur grossesse et leur carrière le plus sereinement possible, « au-delà des réglementations en vigueur », comme précisé dans le communiqué du club rossonero.
L’AC Milan ajoute par ailleurs qu’il garantira « une assistance pour la garde des enfants pendant les activité sportives et une prise en charge des vols, de l’hébergement et des autres frais de voyage pour les enfants de la joueuse qui a porté la grossesse ou qui en est la seule tutrice, plus un accompagnateur ».
#ACMilan presents a unique and innovative maternity policy for its players and staff, supporting them during their development journey, not just in their professional growth, by creating an environment that enables them to make significant life choices 👨👩👧#SempreMilan
— AC Milan (@acmilan) August 2, 2024
Les craintes de précarité financière et sportive sont souvent un frein pour les joueuses qui ont très longtemps hésité à tomber enceinte durant leur carrière, même si les mentalités évoluent au fur et à mesure que les lois s’adaptent. Selon le rapport mondial sur l’emploi de la FIFPRO (2017) évoqué par l’AC Milan dans son communiqué, 2% des joueuses interrogées avaient des enfants tandis que 47% affirmaient qu’elles quitteraient le football pour fonder leur famille.
La question de la grossesse chez les sportives, et ici en l’occurrence les footballeuses, est un véritable sujet. En France, deux ans avant que la nouvelle loi soit adoptée, Sara Björk Gunnarsdóttir avait dénoncé le comportement de l’OL, où elle a évolué entre 2022 et 2022, qu’elle accusait de retards de salaires puis d’arrêts de versements au cours de sa grossesse. Le club rhodanien, qui avait démenti ses accusations, avait finalement été condamné par la FIFPRO à verser à l’Islandaise tous ses salaires.
Ce n’est pas à l’époque de Berlusconi que le Milan aurait pris une telle mesure.
LL