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Labrune poursuit Tapie en justice
La polémique autour du smile de Vincent Labrune lors d’OM – OL n’a pas fini d’agiter la Canebière. À la fois fautif et victime de la maladresse de Canal +, le président marseillais n’a d’abord pipé mot, avant de réagir hier après midi sur lequipe.fr : « Je suis extrêmement choqué par l’utilisation qui est faite de la séquence diffusée par Canal+. Qui peut penser que je puisse sourire au moment où mon équipe est en train d’enregistrer la plus lourde défaite à domicile depuis que je suis président du club. La caméra a saisi le seul moment où je pouvais avoir une raison de me féliciter, c’est-à-dire quelques minutes après le but de Loïc Rémy. Sur les images, on me voit en conversation avec l’agent de notre attaquant qui m’assure que ce premier but en championnat de Loïc annonce une fin de saison en boulet de canon de sa part. L’utilisation qui est faite de cette séquence depuis sa diffusion me scandalise. »
Sauf que l’histoire ne s’arrête pas là puisque le soir même du match, un copain a décidé de l’achever. Stéphane Tapie, fils de, était invité de l’émission La 3e mi-temps sur les ondes de France Bleu Provence. D’une véhémence qui ne laisse planer aucun doute sur le peu d’estime qu’il porte au successeur de son père, l’homme de trente-trois ans a même filé le numéro de téléphone de Vincent Labrune en direct ! Un coup dur qui ponctuait un discours au vitriol. L’OM et son président ont déposé plainte le lendemain pour « injures publiques et incitation à la haine » .
Invité, cette fois, de RMC jeudi, le truculent Stéphane Tapie ne regrette pas son geste : « Mes propos, je les garde. Il n’y aucun souci. J’assume. La seule chose que je n’assume pas, c’est d’avoir donné son numéro de portable. Je n’aurais pas dû le faire. Mais tout ce que j’ai dit, je l’assume. C’est un président en carton !(…) Il est en train de donner une importance qui n’avait pas lieu d’être à ce billet d’humeur. (…) Je ne suis pas le seul à le penser. Tout Marseille le pense. Et plein d’autres le pensent » , justifie-t-il.
La justification n’a visiblement pas suffi au président marseillais, puisque dans la même interview : « J’y vois une entreprise de destabilisation de l’institution, de son président, et à travers lui de son actionnaire. À ce titre, j’ai immédiatement demandé à mes avocats d’engager toute procédure visant à faire sanctionner les propos tenus par Stéphane Tapie lors d’une émission de radio diffusée après le coup de sifflet final. »
Un vrai casus belli.
PG