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- Espagne/Chili
La presse espagnole critique
C’est sans aucun doute la plus grosse désillusion de cette vingtième Coupe du monde : l’Espagne, déjà tombée lourdement contre les Pays-Bas samedi dernier, n’est pas parvenue à se relever contre le Chili ce soir, au Maracanã (2-0). Un empire de deux Euros consécutifs et d’une Coupe du monde vient donc de s’effondrer. Et de l’autre côté des Pyrénées, la pilule a du mal à passer pour la presse locale.
En Espagne, Marca barre sa page d’accueil d’un cinglant « Estrellados ! » ( « Fracassés » , en français). Le site débute sa chronique en évoquant le passé de la Roja : « L’Espagne ne méritait pas un dénouement pareil, mais c’est le football. Du ciel, ils ont chuté en enfer. » Les mots se font ensuite beaucoup plus tranchants : « Le champion a délaissé son trône. Le Chili a joué avec nos nerfs et l’Espagne a joué tel un flan toute la partie. Encore une fois, rien n’a marché. Casillas a échoué, la défense a échoué et en attaque, même la peur n’a rien apporté. Il ne restait même pas une petite pointe de l’étoile. »
As fait référence à l’histoire en titrant « Maracanazo y adios al Mundial » et en rappelant que l’Espagne est éliminée dès les phases de poules d’une Coupe du monde pour la cinquième fois de son histoire après 1962, 1966, 1978 et 1998. D’après les analystes, la fin de règne de l’Espagne était attendue, mais ils n’imaginaient pas une « fin de cycle si douloureuse, si méconnaissable et si vulgaire » . Pour le site madrilène, « l’épuisement de l’Espagne a un rapport direct avec l’épuisement du FC Barcelone » . L’auteur du papier remet également en cause l’ « énergie gâchée » dans la demande de naturalisation de Diego Costa, ce qui pourrait avoir « bouleversé l’harmonie intérieure » de l’équipe.
D’autres joueurs comme Xavi Hernández ou David Villa, récemment transférés aux États-Unis et au Qatar, sont pointés du doigt dans l’article, qui explique que « ce n’est pas une bonne technique de partir avec deux joueurs en pré-retraite » .
Et de conclure : « 40 000 Chiliens l’ont chanté avec force et conviction, pour revendiquer la propriété de la furia et de la Roja. Elle est sienne. » Rideau.
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