- So Foot #210
- Entretien
La femme de Mendilibar a égaré la médaille de la Ligue Europa de son mari
Devenir une star du football à 62 ans, c’est possible.
Après une carrière de footballeur anonyme rongée par le stress, José Luis Mendilibar a pris une jolie revanche sur sa vie d’avant en décrochant la Ligue Europa contre l’AS Rome de José Mourinho, le 31 mai dernier dans la Puskás Aréna Park de Budapest (1-1, 4-1 TAB). Dans le numéro 210 de So Foot à paraître ce jeudi, l’actuel entraîneur du Séville FC retrace son parcours d’adolescent basque au cœur d’un monde rural où les pruniers, pommiers et cerisiers étaient monnaie courante. « Le lait, mes parents l’obtenaient grâce à la traite dans une ferme du coin. Quand je pense qu’il y a des gens qui n’ont jamais vu de vaches en vrai, franchement, c’est triste… »
Issu de la vieille école, le natif de Zaldibar dénonce aussi les dérives de la jeune génération. « Une bonne éducation se fait avec de l’exigence. Dans les collèges, la suspension est aujourd’hui perçue comme une punition trop extrême, il ne faut pas brusquer les enfants… Mais un jour ou l’autre, ils vont devoir se confronter à la vraie vie ! Si nous leur facilitons le chemin pendant leur cursus scolaire, nous ne les aidons pas pour l’avenir. » Passé les éloges à David Silva qu’il a connu pendant son passage à Eibar, Mendilibar n’a plus vraiment la notion d’où se situe sa médaille d’or de vainqueur de la dernière Ligue Europa. « J’ai donné la médaille à ma femme, elle s’est occupée de la garder. Trois jours après la finale, je lui ai demandé où elle était. Elle ne s’en souvenait plus ! (Rires.) »
Entre ça et Mourinho qui refile sa médaille d’argent à un supporter, les anciens ne sont pas franchement matérialistes.
Et le futur, c’est jeudi chez ton marchand de presse. pic.twitter.com/Nh5NxLQuT0
— SO FOOT (@sofoot) October 2, 2023
SF
Propos recueillis par Antoine Donnarieix.