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Kevin-Prince Boateng : « Il faut envoyer un signal fort »
Kevin-Prince Boateng sait de quoi il parle.
En 2013, l’international ghanéen avait fait interrompre un match amical entre l’AC Milan et la Pro Patria après avoir quitté le terrain à cause des cris racistes lancés des tribunes. Cinq ans plus tard, le joueur de Sassuolo craint que la bêtise des supporters lors d’Inter-Naples cette semaine soit rapidement zappée. « J’ai peur que ce soit déjà oublié la semaine prochaine, il y va y avoir le Nouvel An, tout le monde fera la fête et on sera passé à autre chose » , déplore-t-il dans L’Équipe.
Depuis, l’Inter a écopé de deux matchs à huis clos. Une punition pas suffisante selon Boateng. « Les sanctions doivent être plus sévères, car là, les coupables se disent : « On peut le refaire vu qu’on ne loupera que deux rencontres », explique le milieu offensif de 31 ans. Je suis désolé pour les joueurs de l’Inter, car c’est triste de jouer sans tifosi, mais il faut envoyer un signal fort. Si vous fermez le kop jusqu’à la fin de la saison, vous faites comprendre que vous ne plaisantez pas. »
Boateng pointe également la responsabilité de l’arbitre, estimant qu’il aurait dû arrêter la rencontre mercredi soir. « La prochaine fois, la prochaine fois, c’est toujours le même discours, celle-ci était déjà la fois de trop. Ça m’est arrivé il y a bientôt six ans maintenant, rappelle-t-il. La prochaine fois ? Ça veut dire que des enfants devront encore assister à ça, et puis ça augmente, ils étaient cinquante il y a six ans, là ils sont des milliers. Jusqu’où veut-on arriver ? »
Malheureusement véridique.
CG