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Kasper Schmeichel : « La véritable pression, c’est de jouer le maintien en League Two »
Le portier de l’OGC Nice ouvre la boîte à souvenirs.
Pour son premier grand entretien en France depuis son arrivée à l’OGC Nice, Kasper Schmeichel n’a esquivé aucun sujet : Nice, Leicester, l’évolution du poste de gardien, son père et même ses souvenirs lors de ses débuts, à Manchester City.
L’international danois (91 sélections) raconte notamment ses premières années, où il s’est aguerri à sa majorité en quatrième division anglaise : « Pour mon premier jour d’essai à Manchester City, ils m’ont mis avec l’équipe première. Direct, comme ça, pour voir comment je me comportais, ce que je savais faire. Je devais avoir 15 ans et je me rappelle qu’à la fin de l’entraînement, il y avait eu une séance de tirs. Nicolas Anelka m’a détruit! (Rires.) J’avais déjà cette mentalité de ne rien lâcher et cette envie d’appartenir à ce groupe, et je crois qu’ils l’ont senti. J’ai donc suivi leur processus de formation, en intégrant la réserve, pour gagner en ténacité. Il fallait être foutrement dur, le football était une guerre ! Certaines équipes jouaient bien, mais les pelouses n’étaient pas toujours bonnes, c’était un combat à chaque fois. Quand un attaquant arrivait dans la surface. il fallait se montrer fort. Sauf qu’au bout d’un moment, jouer ces matchs-là et t’entraîner face à des top buteurs comme Anelka ou Robbie Fowler, ça ne suffit plus. Je suis donc parti en prêt à Darlington, puis à Bury, en quatrième division. Jouer en Champion’s League ou pour ton équipe nationale, ce n’est pas la véritable pression. Ça l’est lorsque tu joues le maintien en League Two (la quatrième division, NDLR) parce que si tu perds, tu es relégué, le club n’existe plus et les gens perdent leur emploi. J’avais 18-19 ans, et j’avais cette responsabilité entre les mains. »
Bury, Darlington, des clubs qui se battent encore aujourd’hui pour préserver la flamme après des années difficiles. Une situation que Schmeichel fils n’a pas oubliée : « À Darlington, j’étais là pour jouer quatre matchs (durant le mois de janvier 2006, NDLR). C’était un prêt en urgence. Comme quand tu mets un doigt de pied dans une piscine pour tester l’eau. Tu testes et tu te dis : “Yeah, c’est ça que je veux.” Je suis parti à Darlington un vendredi, on jouait le samedi. Le jour du match, je ne connaissais aucun joueur, j’ai rencontré l’équipe dans le vestiaire. Sur le terrain, j’appelais les gars par leur numéro parce qu’il n’y avait pas les noms sur les maillots… À Bury, on a réussi à se sauver lors de la dernière journée. Faire partie d’un groupe qui sauve la vie d’un club à cet âge-là, ça t’apprend ensuite à être calme dans beaucoup d’autres situations. »
L’intégralité de l’entretien est à retrouver dans le nouveau numéro de So Foot#206, sorti ce jeudi en kiosque, ou dispo en numérique.
AC