Kargu n’est plus
Edouard Kaurgulewicz, dit « Kargu » vient de s’éteindre à l’âge de 85 ans, après avoir consacré sa vie au football, et plus particulièrement aux surfaces de réparation des équipes adverses.
Avant-centre des Girondins de Bordeaux entre 1947 et 1956, le natif de Gorki, en Pologne, a fait trembler les filets à 105 reprises au cours des 208 matches disputés avec les Aquitains.
Terreurs des gardiens de but, cet athlétique attaquant, peu véloce mais très puissant, n’avait pas son pareil pour débloquer les situations des trente ou quarante mètres. Toujours meilleur buteur dans l’histoire du club au scapulaire sur une saison (27 réalisations en 1953-1954 et meilleur buteur de D1 cette année-là, devant Pauleta, 23 en 2003), l’international –naturalisé– français (11 caps et 3 buts en Bleus entre 1950 et 1953) reste l’un des symboles bordelais.
Discret dans la vie de tous les jours, il a largement contribué, aux côtés de ses compères offensifs Bertus de Harder et Camille Libar, au titre de champion de France glané l’année suivant la remontée en première division des Marine et Blanc, en 1949-1950.
Un véritable exploit pour un mythe donc, en Gironde, où il avait choisi de jouer les prolongations.
RIP, Kargu.