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John Textor désabusé face à l’attitude des joueurs de l’OL
Une année éprouvante.
À la veille d’affronter l’AS Monaco, John Textor a accordé un entretien au Monde dans lequel il revient sur le début de son aventure avec l’Olympique lyonnais. Un an après le rachat du club par son groupe Eagle Football, également en place à Botafogo et Molenbeek, l’homme d’affaires américain semble dans une impasse, alors que les Gones pointent à la dernière place de Ligue 1. Face à la situation actuelle du club septuple champion de France, le propriétaire ressent certaines inquiétudes depuis l’été.
« Les joueurs faisaient preuve de manque d’ambition, de travail et de préparation physique. En juillet, je pensais qu’ils seraient excités à l’idée de rencontrer Manchester United à Édimbourg en Écosse. Dès le coup d’envoi, j’ai constaté leur manque d’intérêt. […] Normalement, ce que montre une équipe pendant la présaison est très différent de ce qu’elle montre quand le championnat commence. Mais, au bout de cinq ou six matchs, je voyais une équipe qui ne voulait simplement pas jouer, des joueurs qui n’étaient pas en forme, qui ne travaillaient ni à l’entraînement ni en match. Je regarde 250 matchs par an, je vois des joueurs, je vois des données, je sais reconnaître l’ambition. » Son expertise n’a pas suffi, et l’OL se retrouve désormais dans le pétrin.
Sans tabou, John Textor estime avoir réalisé une erreur en limogeant Laurent Blanc… trop tard. « J’ai été très perturbé par ce que j’ai observé lors de notre dernier match de championnat, à Nice, rejoue-t-il. J’ai eu le sentiment que l’encadrement et les joueurs n’accordaient aucune valeur à cette rencontre. Laurent Blanc est un homme formidable, il a toujours été très agréable avec moi, mais il m’a envoyé cet été des signaux que j’aurais dû mieux interpréter. […]Avec du recul, ma principale erreur est de n’avoir pas changé d’encadrement dès cet été. » Après le départ du champion du monde 1998, le trio Jean-François Vulliez – Jérémie Bréchet – Sonny Anderson, Fabio Grosso et désormais Pierre Sage se sont succédé sur le banc lyonnais, signe d’une forte instabilité.
Le rêve américain n’est pas pour tout de suite.
EL