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John Terry, tout ça pour ça
Depuis des mois, l’Angleterre du football s’agite autour du John Terry Gate. Conséquences des présupposées gravissimes injures racistes proférées par le capitaine de Chelsea à l’encontre d’Anton Ferdinand : la démission du poste de sélectionneur des Three Lions de Fabio Capello, un des entraîneurs les plus titrés de l’Histoire et l’absence à l’Euro d’un des meilleurs défenseurs du monde, le frère du plaignant. Un sacré bordel.
Seulement voilà, après quatre jours de tribunal, le chief magistrate Howard Riddle a déclaré le défenseur des Blues non coupable des faits qui lui étaient reprochés.
À la 84e d’un QPR-Chelsea, John Terry était accusé d’avoir insulté avec véhémence le frère du taulier des Reds Devils. Selon les plaignants, les mots auraient été : « Va te faire enc…, va te faire enc… ! » , « Ouais, ouais » , puis « Putain de con de noir, putain de tête de nœud ! » (en VO : « Fuck off, fuck off ! » , « Yeah, yeah » , and then « You fucking black cunt, fucking knobhead ! » ).
John Terry aurait au préalable traité le Rangers de con, avant que ce dernier ne réponde, « Comment peux-tu me traiter de con ? Tu te tapes les copines de tes coéquipiers ! Tu es un con. » Le sang du pote de Frank Lampard n’aurait alors fait qu’un tour.
À noter que l’ancien de Sunderland n’avait à ce moment-là pas entendu la réponse du champion d’Europe 2012 et ne l’a découverte que plus tard, après que sa compagne lui a montré une vidéo sur YouTube.
La défense s’est d’ailleurs servie de cet argument en remarquant que personne sur le terrain n’avait entendu le mot « noir » . De plus, le skipper de la formation de Robert Di Matteo serait même allé demander à Anton Ferdinand s’il pensait qu’il l’avait traité de « con de noir » . La réponse aurait fusée : « Pas du tout. » Et les défenseurs se seraient quittés dans de bonnes dispositions.
D’une affaire de gamins à une affaire d’État.
TA