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Jenni Hermoso revient pour la première fois sur l’affaire Rubiales
Elle n’a jamais pu célébrer le plus beau titre de sa carrière.
Jenni Hermoso s’est exprimée pour la première fois depuis la finale de la Coupe du monde 2023 remportée par l’Espagne. Victime du baiser forcé de Luis Rubiales à l’issue du sacre espagnol, l’attaquante de la Roja a été propulsée, bien malgré elle, dans de folles polémiques. « J’ai dû accepter les conséquences d’un acte que je n’ai pas provoqué, que je n’ai pas choisi ni prémédité. J’ai même reçu des menaces, et c’est une chose à laquelle on ne s’habitue jamais », détaille sans tabou la joueuse de 33 ans dans les colonnes de GQ. Devenue symbole féministe, elle a été élue femme de l’année 2023 par le magazine.
Pas de quoi lui faire oublier ces dernières semaines « très difficiles ». Depuis l’obtention du titre mondial, Jenni Hermoso n’a jamais vraiment pu le fêter. « Ces mois-ci, avec tout ce qu’il s’est passé, parfois j’oubliais que j’étais footballeuse. Mais je retourne à l’entraînement, sur le terrain, à enfiler le maillot, et je veux à nouveau donner le meilleur de moi-même », a-t-elle expliqué. Désormais, elle a fait son retour en club comme en sélection, mais veut continuer d’alerter sur l’importance de la santé mentale et annonce travailler avec un psychologue.
L’attaquante entend surtout rétablir la vérité sur certains faits apparus dans un été chaotique : « On nous a traitées de capricieuses. Les gens ont dit que nous voulions être payées comme les garçons, mais ce n’est pas vrai. […] Nous voulions simplement l’essentiel : un salaire minimum, le respect et la possibilité de faire quelque chose de grand. Dès que nous l’avons eu, nous avons remporté une Coupe du monde. » Depuis cette victoire historique, Luis Rubiales a été suspendu trois ans par la FIFA et ne devrait plus remettre les pieds de sitôt dans un stade.
Jenni Hermoso, elle, va pouvoir faire trembler les filets de nouveau.
EL