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- J12
- Sepahan-Persepolis (2-1)
Un Clásico iranien inédit joué face à un public 100 % féminin
Quand les hommes ne sont pas là, les femmes dansent.
Ce lundi, l’Iran a vécu un Clásico pas comme les autres entre Persepolis, le club de Téhéran, et Sepahan, celui de Ispahan. Une victoire 2-1 pour les Lions jaunes d’Ispahan dans leur stade Naghsh-e-Jahan, mais surtout un match historique : seules les femmes avaient le droit de s’installer en tribune, comme le rapporte Iran Daily. Une première, qui découle d’une décision choc du comité disciplinaire après une affaire qui a enflammé les réseaux en mai dernier.
Female fans were the true winners of yesterday’s match between Sepahan and Persepolis.
This game was held with only female fans in attendance, following the disciplinary committee’s decision. https://t.co/3uI3v2LdDC pic.twitter.com/yZgqHIUyR6
— Hatam Shiralizadeh (@HatamDaddy) December 17, 2024
Un supporter insulte une supportrice et tous les hommes à la porte
Retour en arrière. La saison dernière, les deux clubs s’étaient quittés sur un triste 0-0 au stade Azadi. Une vidéo devenue virale montrait un supporter de Sepahan insultant des supportrices de Persepolis. La réplique ne s’est pas fait attendre : tollé général sur les réseaux sociaux, joueurs et fans des Rouges montant au créneau, tandis que le club d’Ispahan publiait un communiqué pour condamner fermement les propos. Résultat ? Dix ans de bannissement pour l’auteur des insultes, exclu des stades du pays. Pour calmer les esprits, le comité disciplinaire a donc décidé d’exclure les hommes du choc Persepolis-Sepahan.
Une décision historique dans un pays où les femmes ont longtemps été interdites de stades – une interdiction en place depuis la révolution de 1979, levée timidement depuis 2022 pour certains matchs, mais avec des parcages strictement réservés. Ambiance inédite au stade : des chants 100 % féminins et une ferveur qui a donné une toute nouvelle couleur à ce Clásico.
Mais la journée n’a pas échappé à une pointe d’absurde : alors que les supportrices pouvaient enfin entrer, les journalistes femmes, elles, sont restées à la porte.
MJ