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Huit mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende requis contre Pierre Ménès
Ce mercredi, Pierre Ménès comparaissait devant le tribunal judiciaire de Paris pour trois affaires d’agressions sexuelles. Le parquet de Paris a requis huit mois de prison avec sursis accompagné d’une amende de 10 000 euros et de l’inscription du journaliste de Canal + au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. Le chroniqueur de Canal + est visé par trois plaignantes, pour des faits remontant à 2018 et 2021. Deux auraient eu lieu au magasin Nike des Champs-Élysées et le troisième au Parc des Princes. Le journaliste sportif nie les faits qui lui sont reprochés et a justifié ses actes d’une manière quelque peu surprenante. Pour chacun des trois cas, soit il ne se souvient pas, soit il met en cause l’organisation spatiale du magasin Nike, soit il explique avoir voulu faire un check de basketteur à une des vendeuses.
A propos de la première vendeuse : c’est une femme de stature athlétique quasiment ma taille au rayon basket pour rigoler je lui ai fait un check comme font les basketteurs, explique #PierreMénès @RMCInfo
— Marion Dubreuil (@MarionDub) March 8, 2023
Pour se défendre, il a également affirmé qu’« aujourd’hui tout geste envers une femme est inapproprié », avant de persister et de signer dans l’infamie : « Je suis quelqu’un de franc, de cash qui ne fait aucune différence entre les femmes et les hommes, ça a très bien marché pendant 11 ans jusqu’au jour où on change les règles du jeu sans en avertir les joueurs, c’est pas très loyal ». Pierre Ménès avait déjà été pointé pour des actes sexistes dans le documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste réalisé par Marie Portolano et Guillaume Priou, sur le sexisme et la place des femmes dans le journalisme sportif. Dans ce reportage, Marie Portolano a témoigné de certains actes du journaliste sportif, tout comme Isabelle Moreau, que Pierre Ménès avait embrassée « pour la blague » selon ses dires, une blague très peu au goût de la principale intéressée.
Son avocat Maître Arash Derambarsch a, lui, plaidé la relaxe de son client au motif du « bénéfice du doute ». Le tribunal tranchera le cas Ménès le 9 avril prochain à 9h.
LB