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- Argentine-Arabie saoudite (1-2)
Hervé Renard : « Les astres se sont alignés pour nous »
Hervé Renard est aux anges.
Dans sa traditionnelle chemise blanche, le sélectionneur français de l’Arabie saoudite s’est présenté en étant sur un nuage après le fringant succès de son équipe face à l’Argentine (2-1).
« Je me sens léger, a concédé l’ancienne tête pensante de la Zambie et du Maroc. Félicitations à ces fantastiques joueurs, je les félicite tout le temps et j’aime les féliciter. J’ai décidé de rejoindre ce pays il y a trois ans et demi et je dois dire que j’ai un président hors pair, tout le monde nous a toujours soutenus. On n’a jamais eu de pression, et je crois que c’est la manière dont on doit travailler dans le foot. Sinon, ça ne marche pas. On s’est très bien préparés, et les astres se sont alignés pour nous. L’Argentine est une super équipe qui était invaincue depuis 36 matchs, championne d’Amérique du Sud. Mais c’est le foot. Parfois, c’est fou. »
Interrogé sur sa gueulante poussée à la mi-temps qui commence à faire le tour du web, Renard explique : « Je leur ai dit une chose simple : quand vous êtes une petite équipe, voisin du Qatar, avec beaucoup de fans dans le stade, il y a l’obligation de penser à eux. De penser aux 35 millions de Saoudiens, parce qu’ils attendent quelque chose de toi, quelque chose de différent. Même si aujourd’hui c’était bien, j’espère qu’il y aura encore davantage de fans lors des deux prochains matchs pour pousser l’équipe. »
Enfin, cette victoire triomphante n’a pas empêché Renard de pointer les manques des siens en première période, avant de terminer par une petite pique :« Je crois que tactiquement, on n’était pas bons en première période. Notre bloc était compact, certes, mais la pression sur les milieux n’était pas suffisante. Si on avait concédé un deuxième but, le match aurait été fini. (…) Pour finir, ça a été une émotion fantastique et(il s’adresse à un confrère de L’Équipe, NDLR) contrairement à toi, une bonne partie des journalistes français ne savaient même pas que l’entraîneur de l’Arabie saoudite était français. Maintenant, il faut garder les pieds sur terre, car il nous reste deux matchs très difficiles à jouer contre la Pologne et le Mexique. »
Un véritable discours princier.
AC, à Doha