- Mondial 2022
- Arabie saoudite
Hervé Renard : « Ces discours, parfois, ça fonctionne et parfois, ça échoue »
Lendemain d’ivresse.
À la veille de défier la Pologne et quelques jours après s’être offert le scalp de l’Argentine, Hervé Renard, qui a ensuite dû enchaîner les selfies, s’est présenté vendredi soir en conférence de presse, à Doha, et est notamment revenu sur la vidéo de son discours qui circule depuis plusieurs heures : « Vous savez, ça fait maintenant plus de vingt ans que je suis entraîneur et parfois, ce type de discours n’a pas fonctionné. Parfois, ça fonctionne, parfois, non. J’ai été chanceux sur ce coup. Quand vous affrontez des joueurs comme Lionel Messi, Lautaro Martinez, Ángel Di María, Robert Lewandowski, Piotr Zieliński, vous êtes toujours motivé, et si je remarque quelque chose qui ne me plaît pas, mon travail est de le dire à mes joueurs. Parfois, je suis doux, parfois je ris, parfois, je peux crier, mais je n’aime pas forcément me voir à l’écran dans cet état-là. Cette victoire est un travail d’équipe. »
Le sélectionneur français de l’Arabie saoudite a également évoqué ses origines familiales et ses liens avec la Pologne. « Oui, ce match va être particulier pour moi. Ma maman est venue contre l’Argentine. Elle aime énormément le foot, j’étais très fier. Demain sera un match particulier pour moi, pour nous, car mes grands-parents étaient polonais. Demain, en revanche, aucun doute : ma maman portera le maillot de l’Arabie saoudite. »
Enfin, Renard a tenu à évoquer le cas de Yasser Al-Sahrani, qui a quitté ses partenaires après avoir été percuté par son gardien, Mohammed Al-Owais, lors du match contre l’Argentine : « Il est rentré à Riyad et a eu une première opération du pancréas, hier. Il va aussi avoir d’autres opérations au visage. Nous allons nous battre pour lui, jouer pour lui. L’Argentine n’était qu’un premier match, rien n’a changé dans nos esprits. Nous savons d’où nous venons. Nous restons humbles et modestes. L’objectif est le même : on veut se qualifier. »
Ça méritait bien une fable.
Maxime Brigand, à Doha