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Gillot fustige ses joueurs
Hier, les Girondins de Bordeaux se sont inclinés sur la pelouse de Montpellier sur le plus petit des scores (1-0). Si Francis Gillot n’a pas apprécié la défaite de son équipe, c’est surtout le manque d’envie de ses joueurs qui l’a mis hors de lui, en conférence de presse. Comme à son habitude, le coach des Girondins ne fait pas dans la demi-mesure et balance ouvertement ce qu’il a sur le cœur : « Je suis désolé, il n’y a rien à dire. J’ai vu un match de DH, surtout de notre côté. Je ne m’explique pas ce manque d’envie. J’aurais préféré qu’ils me disent : nous ne voulons pas aller à Montpellier, je n’aurais pas perdu ma journée. Ce que j’ai vu aujourd’hui est inexplicable et inadmissible, mais c’est courant. On n’a pas d’envie, on n’a pas une occase. Et sur la seule occasion que l’on concède, on prend le but. J’avais mis des joueurs qui jouent un match sur deux ou un match sur trois, je n’avais pas mis l’équipe de CFA. Finalement, je me dis que c’est bien que Montpellier soit passé, car il a un peu plus de gnaque que nous à Bordeaux où on est dans le confort. Après une bonne série, on retombe dans le confort, dans le tourisme total. Je suis désolé pour les 800 spectateurs payants. »
L’ancien Sochalien a le mérite d’être clair. Ah oui, et surtout ne venez pas lui dire que l’on peut mettre la piètre prestation de ses joueurs sur le compte de la fatigue, de l’accumulation des matchs : « Arrêtez ! Arrêtez avec la fatigue ! Messi fait 60 ou 70 matchs et il est toujours bon. D’autres font le même nombre de matchs et ils ne se plaignent pas. Ce n’est pas une question de physique, mais une question d’envie. En France, on ne parvient pas à sortir les joueurs de leur confort. On a mangé notre pain blanc, on va voir combien de temps on mange notre pain noir. »
On n’aurait pas aimé être dans le vestiaire, après le match.
GM