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Gilles Rousset : « Je n’ai pas peur de rentrer en Chine »
Not afraid.
Adjoint de Bruno Genesio au Beijing Guoan, Gilles Rousset, bloqué en Europe avec son club depuis le mois de décembre, est impatient de retourner en Chine pour préparer la nouvelle saison de Chinese Super League, dont le coup d’envoi a été repoussé du 22 février dernier au 2 mai prochain. Tout simplement car l’ancien portier international (2 sélections) estime d’abord qu’aujourd’hui « le contexte sanitaire est moins dangereux en Chine qu’en France » et l’explique ainsi dans les colonnes de Ouest-France : « Ces dernières années, la Chine a déjà connu l’épidémie avec le SRAS. Et puis, la culture chinoise est très différente de celle que l’on connaît en France. Là-bas, ils prennent les choses avec calme, avec une certaine fatalité même, dans le sens où ils ont appris à vivre avec les virus. Ils combattent ça au quotidien avec leur discipline et leur sens de la hiérarchie. C’est ce qu’il y a de plus frappant chez eux. Par exemple, au Beijing Guoan, quand on est réuni avec notre staff et qu’un Chinois arrive, il ne serre pas la main au premier qu’il voit, mais d’abord à Bruno Genesio, l’entraîneur principal. Il y a un vrai rapport au chef. Donc, là-bas, les mesures de confinement ont été appliquées à la lettre. Vous vous rendez compte ? À Wuhan, ils sont en confinement strict, c’est-à-dire qu’un seul membre de la famille peut sortir pour aller faire les courses, depuis le 20 janvier. Et ils respectent ! En Chine, quand on te dit de rester chez toi, tu restes chez toi, point barre. »
Malgré tout, alors que le groupe est encore éparpillé un peu partout dans le monde et qu’une période d’isolement attendra les joueurs et les membres du staff à leur retour en Chine, Rousset s’attend à « un voyage galère » . « L’idée, maintenant que le virus s’est calmé, est de rameuter les troupes, explique-t-il. Nous allons bientôt repartir. Il faut trouver un vol vers la Chine, et voir comment la situation évolue en France et là-bas. Aux dernières nouvelles, on partirait davantage sur un enfermement de chaque membre de l’équipe dans une chambre d’hôtel pendant quatorze jours, sans possibilité de se voir. Les Chinois craignent les ressortissants européens. Dans tous les cas, on s’adaptera. »
Gardien du calme.
MB