Gattuso : « Il va falloir de la personnalité »

Comme un poisson dans l’eau, Gennaro.

Malgré une première ratée face à Monaco, Gennaro Gattuso, le nouveau coach de Marseille, aborde le choc face à Brighton en Ligue Europa avec envie : « On parle de 65 000-70 000 personnes derrière nous au Vélodrome, on ne peut pas décevoir. Il va falloir de la personnalité. » Opposé au collectif de Roberto De Zerbi, qu’il connaît bien pour l’avoir déjà affronté dans les divisions inférieures en Italie et qu’il qualifie de l’un des « meilleurs entraîneurs italiens, avec une vision claire du jeu », le champion du monde 2006 sait à quoi s’attendre : « On va jouer contre une des trois équipes qui ont le plus le ballon en Europe. Ils ont des joueurs qui jouent toujours à fond, la mentalité reste la même peu importe les joueurs, même si tu changes 10 joueurs. Ils ont un grand entraîneur. » Il place en tout cas une grande confiance en son groupe avant cette rencontre hyper importante, dans le climat actuel marseillais : « Les joueurs ont envie, il y a un bon état d’esprit. On a eu peu de temps pour travailler pour l’instant, et j’espère qu’on va bien pouvoir travailler dans les 10 jours après les deux prochains matchs et qu’il n’y aura pas trop de joueurs absents pendant la trêve internationale. »

Des joueurs qu’il exhorte d’ores et déjà à faire un maximum pour faire rugir le Vélodrome, où il entraînera pour la première fois : « J’ai ma propre vision du truc, c’est à nous de mettre la lumière dans le stade, de l’allumer. À nous de réveiller les fans et pas l’inverse. Les supporters peuvent t’aider, mais si tu joues mal, ils vont te perdre. C’est à nous de garder le stade en éveil. » Et pour ça, Gattuso ne voit pas beaucoup de solutions : « La lecture est simple. On sait qu’ils jouent toujours pareil avec beaucoup de passes, de la possession … Il faut qu’on ait du courage. Si je devais donner un titre au match, ce serait “Courage et sans peur”. Parce que sinon, tu vas les regarder jouer. Il faut faire attention de ne pas se faire prendre en pressant, parce qu’ils peuvent te pénétrer avec le ballon en enchaînant les passes, ne pas être timide avec le ballon et être capable d’oser le porter. Il ne faut pas attendre, sinon on ne va pas s’amuser. » Et même si le secteur défensif reste défaillant, l’Italien ne s’affole pas pour autant : « C’est vrai qu’on a pris 10 buts en 3 matchs. […] Les joueurs n’ont pas encore perdu tous leurs réflexes des anciens systèmes. […] Il faudra qu’on ait beaucoup de jambe, ça prend du temps, de la concentration. »

Donner des titres au match, pourquoi pas.