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Football Leaks : Dmitri Rybolovlev a essayé de contourner le fair-play financier
Il n’y a pas que le PSG dans la vie.
La saison 2 des Football Leaks est loin d’être terminée. C’est au tour de Monaco et son propriétaire Dmitri Rybolovlev – déjà concerné par le premier volet – d’être concernés par les révélations du consortium de médias EIC. Le milliardaire russe a tenté de transformer ses dons en revenus de sponsoring, via un montage offshore passant par Hong Kong et les îles Vierges britanniques, afin de respecter les règles du fameux fair-play financier, révèle ce lundi Mediapart.
En 2014, le président monégasque trouve un accord avec AIM, une agence de marketing sportif qui est en réalité une société offshore, qui doit rapporter à l’ASM 140 millions d’euros par an. Une somme que Rybolovlev devait fournir via une autre société-écran (City Concept Ventures) située aux îles Vierges. En résumé, un montage financier monstrueux permettant à Monaco de ne pas avoir de problèmes avec le FPF.
Mediapart explique en outre que tout a failli capoter à cause d’une brouille entre le Russe et Bernard de Roos, le patron d’AIM, au point que ce dernier ne menace en 2015 de tout révéler en parlant de « lancer une bombe à neutrons » . Avant cela, Rybolovlev avait arrêté d’injecter de l’argent, plaçant le club au bord du dépôt de bilan.
Au moment de se pencher sur ce micmac, l’UEFA a rapidement compris que Monaco était en déficit de 167 millions d’euros sur deux ans, soit plus de trois fois la limite autorisée. Cependant, l’instance décide de ne pas exclure le club de la Ligue des champions en négociant un accord à l’amiable à l’époque de la présidence de Michel Platini : une amende de 2 millions d’euros (contre 20 millions d’euros pour le PSG).
— AS Monaco ?? (@AS_Monaco) 5 novembre 2018
Dans la foulée, Monaco a publié un communiqué affirmant que le club n’avait jamais cherché à contourner le fair-play financier, tout en précisant qu’il avait été sanctionné de 3 millions d’euros (et non pas 2).
CG