- FIFA
FIFAgate : Le Qatar aurait espionné Infantino et l'ex-procureur général Michael Lauber
C’est pour quand, la saison 2 de FIFA Uncovered ?
Le journal suisse Neue Zürcher Zeitung a expliqué ce dimanche que le Qatar aurait espionné Gianni Infantino, actuel président de la FIFA, et surtout Michael Lauber, ancien procureur général suisse. Lauber a été chargé des enquêtes portant sur la FIFA entre 2015 et 2019 avant de démissionner en juillet 2020. Le président de la FIFA est lui déjà visé en Suisse par une procédure pénale pour « incitation à l’abus d’autorité, à la violation du secret de fonction et à l’entrave à l’action pénale » à la suite de ces rendez-vous avec l’ancien procureur général. Durant cet intervalle, Michael Lauber était « responsable des enquêtes pénales du Ministère public de la Confédération, en lien avec la FIFA », rappelle Le Monde, à l’image de l’enquête ouverte par le parquet suisse en mars 2015 pour « gestion déloyale, blanchiment d’argent par le biais de relations bancaires en Suisse », au sujet de l’attribution du Mondial 2022 au Qatar.
Dans le cadre de ce « Projet Mont Cervin », le Qatar aurait mis sur écoute une réunion confidentielle et informelle entre les deux hommes, laquelle s’était déroulée le 16 juin 2017 à l’hôtel Schweizerhof à Berne. Dans cet hôtel (appartenant à une société liée à un fonds souverain qatari) se trouvent également les bureaux de l’ambassade du Qatar en Suisse. Selon le quotidien suisse, cette opération aurait eu pour but de « faire chanter M. Lauber et obtenir des éléments compromettants », et des « agents mandatés par le Qatar » auraient projeté de recruter le magistrat comme source afin de peser sur les procédures futures liées à la FIFA. Les coulisses de l’affaire remonteraient à décembre 2011 selon le « plan de l’opération » comportant de nombreuses initiales pouvant rapporter à Michael Lauber, Mohamed Ben Hammam (ancien vice-président de la FIFA et ancien patron de la Confédération asiatique de football) et Marco Villiger (directeur juridique de la FIFA au moment des faits). « Ces accusations sont une tentative de plus de répandre des fausses informations sur le Qatar et de nuire à sa réputation. Nous rejetons ces accusations et nous étudions tous les recours légaux », a réagi le Qatar.
Nouveau scandale en approche.
LB