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- Sheriff Tiraspol-Partizan Belgrade
Face à une menace de coup d’État, le match Sheriff Tiraspol – Partizan Belgrade se jouera à huis clos
Le sport serait donc politique ?
Le contexte géopolitique tendu dans lequel se trouve la Moldavie n’épargne pas le football. Jeudi, le Sheriff Tiraspol recevra le Partizan Belgrade à Chisinau, en seizièmes de finale allers de Ligue Europa Conférence. Les 22 acteurs joueront cependant dans un stade vide. La présidente de la République moldave, Maia Sandu, craint en effet un coup d’État orchestré par la Russie, qui aurait l’idée de renverser le gouvernement proeuropéen qu’elle dirige.
Les autorités moldaves ont décidé que Sheriff Tiraspol🇲🇩 – Partizan Belgrade🇷🇸 se déroulerait jeudi à huis clos & les supporters serbes sont interdits de rentrer sur le territoire moldave.
Le député A. Keptonar 🇲🇩 affirme même que des "saboteurs" auraient été présents parmi eux. https://t.co/GpkjmxtYTA
— FC Geopolitics (@FCGeopolitics) February 14, 2023
La Moldavie et plus particulièrement la Transnistrie – région séparatiste moldave non reconnue par l’ONU, dont Tiraspol est la capitale – sont au centre des enjeux géopolitiques. Même si l’équipe entraînée par Victor Mihailov joue ses rencontres à Chisinau, la capitale du pays, le Sheriff participe grandement au soft power transnistrien. La région n’est pas reconnue par la communauté internationale, mais bénéficie officieusement du soutien de la Russie ; une partie de l’armée russe stationne d’ailleurs dans la région. Même si le Sheriff s’apprête à recevoir une équipe serbe, le gouvernement craint que des citoyens russes, biélorusses, monténégrins et serbes affluent dans le pays pour soutenir cet éventuel coup d’État. Cette probabilité avait été évoquée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de son passage à Bruxelles la semaine dernière après que les services secrets ukrainiens ont intercepté des documents sur le sujet. La Russie a démenti ces allégations.
LB