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Droits TV : Vincent Labrune et la LFP répondent à Canal+
À défaut de s’entendre, la LFP et Canal+ vont sauver La Poste.
Depuis plusieurs jours, l’instance du football professionnel français et la chaîne cryptée ne communiquent plus que par courrier. Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal+, avait allumé la première mèche lundi en annonçant ne pas se positionner sur l’appel d’offres pour les droits TV de la Ligue 1 sur la période 2024-2029. Il avait surtout accusé la Ligue de favoriser Amazon, ce que refuse d’entendre Vincent Labrune, président de la LFP. Mardi soir, ce dernier a répondu à Canal par voie postale à Saada – comme révélé par L’Équipe – en lui reprochant ses « principaux griefs qui s’appuient sur des considérations factuellement erronées ».
Le ton du courrier ne laisse pas de place au doute : l’ancien dirigeant de l’Olympique de Marseille ne compte pas lâcher l’affaire et dément favoriser un diffuseur en particulier. « Vous évoquez une “absence totale de transparence (du) nouveau processus d’attribution” : nous la rejetons avec la plus grande fermeté. Toutes les dispositions de cet appel à candidatures ont été établies dans le plus strict respect des règles du code du sport et du droit de la concurrence », rétorque Vincent Labrune. Il estime d’ailleurs que le choix d’un prix fixe, lequel serait trop élevé selon Canal+, permet une « totale transparence du processus d’enchères ».
« Canal+ et ses abonnés aiment le football français comme le rappelle le courrier de M. Saada, et la Ligue et les clubs ont toujours considéré Canal+ comme un partenaire stratégique. Les affirmations ou insinuations contenues dans ce courrier sont au demeurant d’une particulière gravité », écrit également la LFP dans un communiqué public. Selon L’Équipe, la Ligue de football professionnel se montre surtout inquiète quant à l’attitude du diffuseur historique de la Ligue 1. Annoncer publiquement ne pas faire partie des prétendants à l’appel d’offres pourrait inciter les autres concurrents à ne pas faire monter les enchères aussi haut qu’espéré. Le montant des 800 millions d’euros attendus sur les droits domestiques – avant la vente internationale – paraît alors bien loin.
Le milliard, encore plus.
EL