Droit de réponse Yaniv H.
L’objet de notre article d’hier (PSG : destins tragiques et emballement médiatique) n’avait d’autre but que d’étudier le traitement médiatique de Julien Quemener et de Yann L., et non pas de revenir sur les faits qui se sont déroulés le jeudi 23 novembre 2006, que l’enquête, toujours en cours, se chargera de préciser.
Toutefois, suite aux réponses apportées par Yaniv H, le supporter protégé par Antoine Granomort le 23 novembre 2006, nous tenions à lui accorder un droit de réponse afin de ne pas laisser le doute planer :
« Je ne me vois pas laisser courir l’idée qu’Antoine Granomort ait tiré juste pour “mettre fin à un lynchage”. Il s’agit de sa légitime défense pour se sortir d’un lynchage dont lui était la victime. Il n’a visé personne mais a tiré en l’air devant mes yeux, pour se défaire des dizaines de supporters qui venaient s’acharner sur lui profitant du fait qu’Antoine soit tombé à terre. Cet homme m’a sauvé la vie car il est venu au moment ou eux s’apprêtaient à se jeter sur moi quelques minutes auparavant. (…) Alors OUI c’est un héros pour moi, et OUI Julien Quemener aurait pu éviter d’être mêlé à tout cela s’il n’avait pas voulu prendre part à ce lynchage inutile d’un homme noir par des hooligans de la tribune Boulogne. (…) Je ne dirai jamais que Julien est un hooligan ou non et ça ne changera pas mon avis sur ce qui suit : personne ne l’a forcé à être là et il n’était pas là par hasard. En tant que témoin, je vous confirme que la scène de panique générale ne donnait pas envie de rester sur place ! Ceux qui restaient tenaient à se battre. Pour moi, il voulait prendre part à ce qui se passait et malheureusement pour lui, il l’a payé au prix fort. Antoine et moi fuyions, le groupe de supporters et Julien étaient bien les agresseurs.
Je suis allé rencontrer ses parents de mon propre gré à la fin de la reconstitution des faits et je leur ai fait part de ma compréhension face à leur profonde peine. Forcement, j’ai été particulièrement touché par sa maman qui avait encore les larmes aux yeux. En effet, Julien et moi sommes de la même génération, nous sommes tous les deux des jeunes supporters du même club. Et lorsque je regardais sa mère, j’imaginais la mienne dans le même contexte si ça avait été moi qui y était passé. Malgré tout, les faits sont là. Et tout le monde doit bien être au courant qu’Antoine n’est pas un meurtrier et que nous étions bien en danger de mort. Les faits actuels le montrent bien. Ils prouvent qu’on y serait passés comme ce Yann, supporter lui aussi du PSG. Lui a eu le malheur d’être lynché et PERSONNE N’ ÉTAIT LA pour le sauver comme j’en ai eu la chance ! Tous trois supporters d’un club dont nous partageons la passion du football et pourtant, comment croire qu’on en soit arrivé là ? » .
JPM & GCD