- Ligue 1
- J18
- Nantes-Rennes (0-0)
Domenech : « Ça m’avait manqué d’être responsable de mes actes »
Après sa première sur le banc du FC Nantes, qui s’est soldée par un triste match nul 0-0 contre le rival rennais, Raymond Domenech s’est présenté en conférence de presse en vantant les mérites de son équipe, en crise de confiance et de résultats, mais capable de faire preuve de solidarité.
« Au bilan comptable, ça ne fait qu’un point, mais dans ce que j’ai vu sur l’envie, l’organisation et la solidité contre une belle équipe rennaise, c’est bien. On a eu un peu peur de jouer au départ et petit à petit, on a commencé à se dire que c’était possible et qu’on pouvait montrer autre chose. J’ai bien aimé cette première. On a souffert en début de seconde période, mais c’est aussi parce que Rennes a été mieux. Ils ont mis plus de vitesse, ils nous ont perturbés. Mais c’est aussi là qu’on se dit qu’on a la capacité de passer ces moments difficiles. C’est ça l’important, on a su s’accrocher dans cette période.
Si on avait pu garder 90% du temps le ballon, on l’aurait fait, mais contre cette équipe, c’est compliqué. Elle a le monopole du ballon, on le savait. J’aurais bien aimé qu’on puisse le garder plus souvent dans les vingt premières minutes. Il faut retrouver cette confiance. Mais laisser la balle à l’adversaire, ce n’était pas un choix, on l’a subi. On a fait ce qu’on pouvait pour essayer de restructurer cette équipe. J’ai le sentiment qu’on a mis une première pierre, maintenant il faut continuer à améliorer le jeu.
Mon retour ? J’ai l’impression de ne jamais avoir quitté les terrains. Comme si j’avais déjà fait ça la semaine dernière. Bon, le manque de public empêche de se retrouver dans une vraie situation de match. Il manquait le sel des spectateurs. J’ai plutôt l’impression que c’était une séance d’entraînement. C’était une belle séance d’entraînement. Ce qui m’avait manqué, c’est d’être responsable de ce que je voyais et de ce que j’allais dire. Avant, je regardais les autres faire, et là c’est moi le responsable. Il me manquait le jugement de ma propre mise en place. C’est facile de dire aux autres ce qu’ils doivent faire, mais quand il faut l’expliquer aux joueurs, c’est différent. Ça me manquait d’être responsable de mes actes.
Le club a une pression, c’est vrai. On est quoi, à la 15e place ?(Un journaliste lui répond que Nantes est 17e, NDLR.)Vous voyez, je ne regarde même pas. Il y a une pression autour du club, je l’ai vue, je la connais, et elle fait partie du métier d’entraîneur. On est habitués à vivre avec ça. Mais il faut arriver à s’en détacher au moment du match. »
Propos recueillis par CG, à la Beaujoire