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Didier Digard : « Pas de bouton on et off entre la semaine et le week-end »
Le nouveau coach le plus en vogue de Ligue 1 se confie.
Promu entraîneur intérimaire de Nice à la suite du licenciement de Lucien Favre début janvier, Didier Digard (36 ans) a relancé l’équipe au point d’être confirmé au poste. Dans les colonnes de L’Équipe ce vendredi, l’ancien milieu de terrain parle notamment de la maturité qu’il a acquise après la naissance de son fils, et de son choix de raccrocher les crampons à seulement 32 ans : « On ne peut pas nier qu’avoir un enfant à 16 ans, ça change tout. J’ai dû prendre conscience très rapidement que j’avais d’autres obligations et d’autres priorités que les gens du même âge. Ma vie a été construite de cette manière et j’ai aussi décidé d’arrêter tôt ma carrière. »
Il en profite surtout pour expliquer sa méthode : « Pour moi, il n’y a pas de bouton “on” et “off” entre la semaine et le week-end. On s’entraîne très fort pour répéter ça en match, avec même des entraînements plus difficiles que les matchs. Ça peut amener de la casse, mais ce n’est pas grave, car à chaque fois qu’un joueur a dû entrer, il l’a bien fait. C’est l’avantage de concerner tout le monde. […] C’est très différent (de ce qu’il a connu en tant que joueur), mais c’est l’évolution du foot qui le demande. Des choses ne fonctionnent plus, des spécialistes bossent dur pour trouver des solutions et on s’adapte à des données qu’on n’avait pas, comme les analyses vidéo qui n’étaient pas aussi poussées dans l’étude de l’adversaire. Ça, c’est très important. Les protocoles de récupération nous permettent aussi de s’entraîner plus fort sans crainte du lendemain. […] Il faut s’intéresser à eux (les joueurs) et quand ils ont de la considération, ils se sentent valorisés et sont performants. Mais être proche d’eux n’empêche pas de prendre des décisions. »
Concernant ses tenues, toujours au top des tendances sur le banc ? « (Mes joueurs) ne me voient comme ça que pour le match ! Quand ils arrivent en semaine, je suis en survêt’ d’entraînement et je le suis toujours quand ils repartent, explique-t-il. Après, chacun ses goûts vestimentaires, ça peut ne pas parler à tout le monde. Je m’habille pour me sentir bien. »
Et ça lui réussit.
MLM