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Des supporters de l’APOEL Nicosie dénoncent le colonialisme britannique
Histoire d’oublier la rouste 3-0 infligée par Tottenham, quoi de mieux qu’une grosse polémique ?
Lors du match de Ligue des champions opposant leur club à Tottenham, des fans de l’APOEL ont déployé une banderole étonnante : « L’histoire ne peut être dérobée, rendez-nous les marbres d’Elgin. » Ces supporters chypriotes, qui présentent un attachement fort à la Grèce de par ses liens historiques avec Chypre, espèrent le retour des marbres d’Elgin – qui composent l’essentiel de la frise et des frontons du Parthénon d’Athènes -, du nom de l’homme qui les a apportés au Royaume-Uni au début du XIXe siècle : Thomas Bruce, septième comte d’Elgin, était alors ambassadeur à Constantinople pour l’Empire ottoman, qui regroupait à cette époque de nombreuses provinces méditerranéennes comme la Grèce et Chypre.
Seen many genius banners in but fans of Cypriot club APOEL using UCL game v Spurs to demand British Museum return 500BC Sculpture is pic.twitter.com/iHPSqblDsS
— Eli (@ElMengem) 26 septembre 2017
Les marbres d’Elgin, issus du Parthénon, un temple vieux de 5000 ans célébrant Athéna, sont encore aujourd’hui le fruit d’une controverse, puisque de nombreux Grecs et Chypriotes estiment qu’ils ont été ramenés au Royaume-Uni illégalement par Lord Elgin. Le British Museum, où les marbres d’Elgin sont désormais entreposés, dément cette accusation et considère les reliques comme appartenant à l’ancienne civilisation athénienne, et non à l’État grec actuel. Certains Grecs et Chypriotes attachés à la Grèce voient cette exploitation des richesses culturelles de la Grèce comme le fruit d’un passé colonialiste des Britanniques sur l’Empire ottoman, et n’acceptent pas de voir une partie de ce qu’ils considèrent comme leur patrimoine national hors des frontières grecques.
LG