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Des joueuses de River passent Noël en prison pour racisme
Le FC Prison ouvre sa branche féminine.
Noël derrière les barreaux, ça ne change pas forcément des repas en famille. Quatre joueuses argentines de River Plate – Candela Díaz, Camila Duarte, Juana Cángaro et Milagros Díaz – ont goûté à la prison après un match houleux contre Grêmio lors de la Brazil Ladies’ Cup. Leur faute ? Des gestes racistes présumés en plein match, selon le Guardian.
Une affaire qui éclate en plein match
Le 21 décembre, le match dégénère. Díaz aurait mimé des gestes de singe envers un ramasseur de balles, des gestes captés par les caméras. Grêmio ne laisse pas passer : ses joueuses quittent le terrain, dénonçant un comportement intolérable. S’en suivent des échauffourées, six joueuses de River voient rouge et l’arbitre stoppe la rencontre. Résultat : victoire sur tapis vert pour Grêmio et River banni du tournoi pour deux ans.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les quatre joueuses en question sont arrêtées par la police de São Paulo. Selon leur avocate, Thais Sankari, la justice brésilienne aurait voulu « envoyer un message » avec cette décision. Thaissan Passos, coach de Grêmio, en rajoute une couche en affirmant que les joueuses de River avaient déjà utilisé le mot « singes » en plein match.
Le juge Fernando Oliveira Camargo a finalement ordonné leur libération, à condition qu’elles restent au Brésil et se présentent chaque mois au tribunal de São Paulo jusqu’à la fin de l’enquête. Les organisateurs, eux, pratiquent la tolérance zéro : toute équipe impliquée dans des gestes racistes sera exclue des futures éditions.
MJ