- Coupe du monde 2023
Des députés Nupes dénoncent l'absence de diffuseur pour le Mondial féminin
Les députés s’en mêlent.
À 38 jours du début de la coupe du monde féminine en Australie et Nouvelle-Zélande, la compétition n’a toujours pas de diffuseur en France (et ailleurs), même si des discussions ont lieu entre M6 et France Télévisions pour une codiffusion. Les députés Nupes de la Délégation aux droits des femmes ont dénoncé la situation actuelle dans un communiqué qui a pour titre : « Le patriarcat et le capitalisme invisibilisent les femmes. »
« Lors de la Coupe du monde 2019, 11,8 millions de téléspectateurs et téléspectatrices avaient regardé le quart de finale des Bleues face aux États-Unis, peut-on lire. En 2023 pourtant, les fans de foot risquent de rater les prouesses de Wendie Renard, Kadidiatou Dani ou de leurs collègues Megan Rapinoe et Alexia Putellas. En effet, les droits de retransmission de la compétition n’ont toujours pas été attribués en France, en Italie, en Espagne, en Angleterre et en Allemagne. Cette situation, c’est le résultat de la captation de ce qui devrait être un sport populaire par des intérêts capitalistes, combiné aux stéréotypes patriarcaux qui dévalorisent le sport féminin. Pour les filles et les femmes, le milieu sportif reste encore synonyme d’inégalités. Le travail et les capacités des athlètes féminines se heurtent à un manque de considération. »
« Jusqu’ici, le gouvernement est resté inaudible sur le sujet, continue le communiqué. Les député-es NUPES membres de la Délégation aux droits des femmes dénoncent cette situation, résultat de l’action combinée du capitalisme et du patriarcat. Alors que le groupe M6 et France Télévisions sont en passe de trouver un accord sur la diffusion de la compétition, nous demandons au gouvernement, et notamment à Mme la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, de prendre toutes les dispositions utiles pour que cet accord soit conclu au plus vite. » Par ailleurs, ces députés souhaitent l’inscription du Mondial féminin sur la liste des événements sportifs d’importance majeure, mais également plus de moyens pour le service public audiovisuel, « et de réelles mesures pour faire du sport féminin un vecteur d’émancipation populaire ». Amélie Oudéa-Castéra s’est déjà exprimée sur le sujet plusieurs fois.
Il sera bientôt trop tard.
GD