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De la prison ferme pour l’ancien président du Gazélec
En voilà un qui tente de faire de l’ombre à Saïd Chabane.
Olivier Miniconi, président du Gazélec Ajaccio entre 2005 et 2019, a été condamné ce mardi matin à Marseille à un an de prison ferme et à la révocation d’un sursis de six mois d’une précédente condamnation, pour « travail dissimulé aggravé », selon l’AFP dans des propos rapportés par L’Équipe. L’ancien dirigeant corse était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour avoir dissimulé primes, avantages et indemnités kilométriques accordés à près de 70 joueurs entre 2018 et la fin de son mandat en novembre 2019. Selon les calculs de l’Urssaf, l’organisme collecteur des cotisations sociales, le préjudice s’élèverait à 658 000 euros. Olivier Miniconi a également été condamné à 671 940 euros de dommages et intérêts à payer solidairement avec les deux autres dirigeants du club Christophe Ettori et Mathieu Messina, qui lui ont succédé jusqu’en 2021.
Dénonçant « un système de fraude généralisée », la procureure a estimé que le club avait versé « des éléments de rémunération permettant (au club, NDLR) d’éviter les cotisations ». De plus, selon la magistrate, « l’élément intentionnel » ne fait pas de doute puisque Olivier Miniconi, chef d’entreprise, est au fait de la gestion des sociétés. Lors de l’audience, l’ancien dirigeant corse a reconnu que des avantages – loyers ou véhicules pris en charge par le club – auraient dû être déclarés comme tels, tout en assurant que « ça n’avait rien à voir avec des salaires ». « J’ai géré le club en bon père de famille, j’ai servi mon club de cœur de façon désintéressée », avait-il assuré. Tombé en quelques années de Ligue 1 en National 3, le Gazélec a été placé en liquidation judiciaire fin janvier.
Ça ne gaze plus à Ajaccio.
MH