- SO FOOT #185
- En kiosque ce jeudi
David Martindale : « Rien ne peut te préparer à la prison »
« On ne m’avait jamais appris à croire aux secondes chances. Tout le monde devrait en avoir une. »
Avant d’entrer sur la pelouse d’Hampden Park, le 28 février dernier, pour la finale de la Coupe de la Ligue écossaise, David Martindale a eu plusieurs vies. Dans le SO FOOT #185, en kiosque ce jeudi, l’entraîneur du Livingston FC raconte ses années de jeune milieu de terrain de l’académie des Glasgow Rangers, de gérant de pubs ruiné à ouvrier dans le bâtiment, mais aussi de taulard après avoir fait partie du crime organisé écossais. Quatre ans et demi derrière les barreaux, pour avoir participé à une entreprise de trafic de cocaïne et blanchiment d’argent, qui restent indélébiles pour le désormais homologue de Steven Gerrard sur les pelouses de Scottish Premiership. « C’était horrible, confie celui qui a été incarcéré en 2006. Rien ne peut te préparer à la prison. Le bruit de la porte qui claque, puis de la clef qui la verrouille, je m’en souviendrai toute ma vie… »
Qu’à cela ne tienne, David Martindale a fait du Livingston FC la créature de sa rédemption. Arrivé comme bénévole en 2014, « il aidait aux entraînements, réparait les radiateurs et montait même sur le toit du stade pour y installer les panneaux des sponsors », se souvient John Ward, directeur général des Lions. L’homme à tout faire finit par être récompensé de ses efforts en 2016 lorsque David Hopkin, le nouvel entraîneur principal, lui propose de devenir son bras droit et de gérer le recrutement. Après être allé jusqu’en Irlande du Nord pour obtenir son diplôme d’entraîneur, Martindale devient assistant de Gary Holt, qui reprend les rênes de Livi à l’été 2018. Et en démissionnant en novembre 2020, ce dernier propulse son assistant à sa place de numéro un sur le banc. Six mois plus tard, l’ancien taulard est aux manettes du cinquième de l’élite du football écossais, alors que le club était encore en troisième division en 2017.
« Si mes joueurs regardent dans mon rétro et voient où j’en suis maintenant après ce que j’ai traversé, s’ils s’attardent sur ma résilience, ils vont comprendre que travailler dur, ça paie un jour. » Un conseil déjà bien appliqué.
À lire dès aujourd’hui dans le magazine SO FOOT
TA ET AD