Christophe Galtier : « Je ne suis pas flic, je n’ai pas de bâton à la main »

Galette royale.

Alors que le LOSC a validé sa qualification pour les 16^es de finale de la Ligue Europa jeudi soir et qu’il est à la tête de l’équipe la plus sexy de Ligue 1 dans le jeu depuis le début de saison, Christophe Galtier se raconte dans le nouveau numéro de So Foot. Il évoque notamment sa transformation tactique : « Sur la fin, à Saint-Étienne, au niveau du jeu, c’était beaucoup moins excitant et agréable. Quand j’ai quitté mon poste, j’ai donc repensé à tout ça. Je voulais retrouver un jeu dynamique, revenir à un football moderne, de transition, rythmé, offensif, dense, intense.(…)La grande différence, c’est qu’aujourd’hui, je passe beaucoup plus d’heures sur la réflexion sur le jeu de l’équipe. Je ne m’occupe que du terrain. Mes seules préoccupations, c’est : comment organiser ma sortie de balle ? Comment contrer tel système ? Comment contourner tel pressing ou tel bloc bas ? Toute ma journée tourne autour de ça. »

Le coach nordiste évoque aussi un cas particulier de son effectif : Renato Sanches. « Quand on l’a récupéré, il était comme une voiture miniature dont tu remontes le mécanisme et qui fonce dans tous les sens. Il n’avait pas de discipline. Il voulait tirer le corner et le reprendre de la tête en même temps. Récupérer un Golden Boy, qui arrive du Bayern, et lui faire comprendre qu’il va tâter un peu du banc à Lille, c’est pas simple. Mais je savais que si on parvenait à le canaliser, il allait redevenir un top joueur. »

Galtier développe également sa relation avec Leonardo Jardim, son rapport à la nouvelle génération, ses télés cassées, avec, toujours en filigrane, sa quête du spectacle, tout en avouant : « Je ne suis pas flic, je n’ai pas de bâton à la main. Je veux juste voir des gars heureux dans un cadre parce que s’ils sont heureux, ils sont performants. »