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Christophe Galtier : « Il faudra jouer, jouer et jouer »
Balayé à Amsterdam (3-0) lors de la première journée, le LOSC s'apprête à défier Chelsea, mercredi soir, à Pierre-Mauroy. Voilà comment Christophe Galtier aborde la chose.
Que pensez-vous du Chelsea que vous allez affronter ?C’est une équipe complète, capable d’évoluer dans deux organisations distinctes, qui possède une grande maîtrise tactique et technique, mais aussi une grosse intensité dans son jeu. Chelsea possède cette capacité à créer dans le cœur du jeu grâce à un triangle qui se déforme très souvent et une grande quantité de joueurs à l’intérieur du jeu. Sur ce match, tout peut être un handicap pour nous : le manque d’expérience, le niveau auquel va évoluer l’adversaire, mais je ne prépare pas le match qu’avec des choses négatives. Je suis convaincu que mon équipe a la capacité de jouer, de créer du jeu et peut être capable d’élever son niveau sur le plan athlétique. Jouons notre jeu, avec nos caractéristiques, nos profils de joueurs, de l’intensité, de la détermination, et ce pendant 90 minutes.
Justement, que ce soit ici contre Angers ou à Amsterdam, le LOSC a parfois flanché sur certaines séquences et a encaissé des buts par manque de concentration. Comment travailler là-dessus ? Quand vous travaillez avec une équipe peu expérimentée, des jeunes joueurs, tu te dois d’insister sur ces séquences-là. Alors, on parle beaucoup et je sais qu’il peut parfois y avoir un décalage entre un résultat positif, comme samedi à Nice, et ma déception. Il faut expliquer vos colères et surtout l’importance de ne jamais donner d’espoir à l’adversaire quand on mène 2-0. J’insiste auprès d’eux, car c’est l’apprentissage, parce que je n’ai pas envie que ça se renouvelle. On n’a pas beaucoup de temps pour apprendre.
À Nice, vous avez aussi surtout souligné le manque d’efficacité de vos joueurs.Oui, j’étais frustré, donc en colère. Ma déception était à la hauteur de ce qu’on a proposé dans ce match en matière de situations offensives. On a revu les situations ensemble et j’insiste, car on a cette capacité à amener le danger, très souvent… Mais au bout, quand tu ne marques qu’un but, que tu repars avec un nul, tu peux être déçu. L’aspect positif, c’est que quand tu as autant de situations offensives, ça veut dire que ton équipe est en bonne santé. Il faut simplement avoir plus de détermination dans la surface adverse.
L’approche de la rencontre sera-t-elle différente que contre l’Ajax ?Je serai dans la même approche : celle d’exprimer nos qualités à travers le jeu. On a un potentiel important et on ne doit pas fermer le jeu. Il faut jouer, jouer et jouer. Est-ce qu’on sera plus libéré que contre l’Ajax sur le début de rencontre ? Sûrement, parce que l’effet de surprise aura disparu, j’espère.
On parle beaucoup de l’efficacité offensive du LOSC depuis quelques semaines, mais à Amsterdam, vous avez aussi été pris à plusieurs reprises dans les espaces entre les centraux et les latéraux.En effet. On a essayé de corriger ça lors des matchs de championnat. Je sais que Chelsea peut aussi nous prendre dans ses espaces, mais aussi dans d’autres secteurs. Il faudra être précis sur le plan défensif, leur laisser le moins d’espaces possibles. Surtout, il faut jouer, car en C1, si vous ne jouez pas, vous n’avez aucune chance. Si vous passez votre temps à subir, le talent fera la différence. Il n’y a rien de plus frustrant que de ne pas jouer.
Est-ce un match déjà vital pour la qualification ?Oui, mais il nous reste cinq matchs. Tout est possible dans cette compétition. On part de loin, mais on jouera tout à fond, jusqu’au bout.
MB, à Pierre-Mauroy