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Célébrations anti-régimes dans le championnat iranien
L’engagement des joueurs iraniens ne s’est pas arrêté avec la Coupe du monde.
Ce lundi se déroulait la douzième journée du championnat iranien de football. La lanterne rouge Sanat-Naft, club de la ville d’Abadan, renouait enfin avec le succès et des espoirs de maintien, mais l’enjeu était ailleurs. En effet, après avoir inscrit le but du break en fin de match d’une magnifique frappe en lucarne, le milieu de terrain Meysan Tohidast décide de célébrer avec un geste de soutien aux gens assassinés par le régime dirigé par le Chef suprême Ali Khamenei. Il mime une corde se nouant autour de son cou, avec un geste de pendaison.
QUEL GESTE ! Après avoir marqué lundi 19 décembre un but splendide contre le FC Nassaji Mazandaran, Meysam Tohidast, milieu de terrain du Sanat Naft d’Abadan, immite le nouage d’une corde autour de son cou en signe de contestation contre l’exécution de manifestants en #Iran. pic.twitter.com/Rj5VsFuIYO
— Armin Arefi (@arminarefi) December 20, 2022
Ce n’est pas le seul geste remarqué sur les pelouses iraniennes lors de cette douzième journée (sur quinze) de championnat. Si certains joueurs auraient refusé de célébrer leurs buts en soutien aux mobilisations contre le régime, un geste a retenu l’attention. Mardi se jouait le derby de Téhéran. Esteghlal FC, troisième et tenant du titre, recevait le leader Persepolis, club le plus titré du pays. Sur le deuxième but des locaux, le buteur de 29 ans Amir Arsalan Motahari a célébré son but les larmes aux yeux, bras levés. Ce qui n’a pas plu au régime, puisque ce geste aurait été censuré par la télévision d’État selon le média Iran International, basé à Londres. Résultat final 2-2, ce qui maintient le suspense dans la course au titre.
This week, several Iranian football players refused to celebrate their goals in solidarity with protesters. Esteghlal’s Amir-Arsalan Motahari burst into tears after scoring, and Meysam Tohidast mimed the gesture of hanging himself to protest the regime’s execution of protesters. pic.twitter.com/zyIykoI5Q3
— Iran International English (@IranIntl_En) December 20, 2022
Ce fut donc une reprise de championnat post-Mondial particulièrement agitée. Qui a dit que le sport n’était pas politique ?
BB