Buffet, dopage et France 98

Hier mercredi, l’ancienne ministre des Sports de Lionel Jospin entre 1997 et 2002, Marie-George Buffet, était au Sénat pour se faire auditionner par une commission d’enquête sur l’efficacité de la lutte contre le dopage. La députée communiste de Seine-Saint-Denis y a fait quelques révélations.

Outre le fait qu’elle ait expliqué avoir reçu des pressions de la part de Hein Verbruggen, président de l’UCI et du CIO, pour promettre de ne pas appliquer totalement la rigide loi française en matière de lutte contre le dopage pour l’organisation des JO 2008, l’élue PC a déclaré avoir subi pareilles pressions lors du Mondial 1998.

Alors ministre, Marie-George avait imposé un contrôle antidopage inopiné sur les Bleus au moment où ces derniers étaient en stage de préparation à Tignes, et ce à quelques jours du lancement du Mondial dans le pays. Un ordre qui lui a alors valu « des pressions de toutes sortes » : « Les médias me sont tombés dessus de manière très violente, il y a eu un déferlement où on m’accusait d’empêcher l’équipe de France de se préparer dans de bonnes conditions. Je me suis sentie isolée et j’ai flanché, j’ai presque été amenée à m’excuser. »

Et Mme Buffet d’ajouter : « Ce que je peux dire, c’est que nous n’avons jamais donné de directive en ce sens (ndlr : pour que les Bleus soient épargnés par les contrôles). Ensuite, il faut se replacer dans l’époque. En 1998, il n’y a pas d’AFLD (ndlr : Agence française de lutte contre le dopage), nous n’avions pas les outils d’aujourd’hui, seulement les contrôleurs du ministère. »

Du dopage dans le foot ?! Quelle idée…