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Brice Samba et la haine de la défaite : « Ce n’est pas très agréable pour ma femme quand on perd »
Samba s’affirme.
Dans un entretien donné à La Voix du Nord, le gardien international Brice Samba s’est confié sur le début de saison lensois, ainsi que sur son cas personnel. Encore brillant la semaine dernière en Coupe de France face à Monaco, le capitaine des Sang et Or a « conscience des lacunes qu’on a eues », référence notamment à un début de saison très compliqué (Lens est aujourd’hui huitième), mais veut viser loin, tout en restant fidèle aux idéaux footballistiques du Racing et de Franck Haise. S’il n’a pas renié les erreurs commises face aux Monégasques, il a tenu à défendre le projet de jeu artésien : « On essaye de construire, de repartir de derrière. » Plusieurs fois tancés par les médias depuis le début de saison, les Lensois n’ont pas eu une fin d’année 2023 de tout repos, parfois accusés d’une certaine légèreté vis-à-vis de leurs performances. Ce que Samba réfute largement : « Peut-être qu’ils font l’amalgame par rapport à l’argent qu’on gagne, ils pensent qu’on zappe plus facilement, mais croyez-moi, ce n’est pas très agréable pour ma femme quand on perd. »
Celui qui « kiffe tout simplement les séances de tirs au but » se sait surtout plus surveillé et plus scruté depuis qu’il est devenu international et que Lens s’est affirmé comme l’une des meilleures équipes du championnat l’an dernier. Devenu capitaine à la suite du départ de Seko Fofana, il sait aussi la difficulté de garder la tête froide : « Le plus dur, ce n’est pas de faire un bon match, c’est de le répéter. Tu reçois des éloges à droite à gauche, tu planes un peu, tu es sur ton nuage, il faut vite redescendre pour basculer sur le match d’après. » Un rapport à la presse et aux médias qui montrent aussi sa sagesse, alors qu’il s’épanouit dans son nouveau rôle de capitaine, sans se prendre la tête, mais en ayant conscience de ses objectifs. « Je veux tellement tout gagner que parfois je suis un peu chiant. » Une exigence exacerbée, « au point d’en saouler certains au vestiaire », tirée de sa relation avec son père, ancien international et, encore aujourd’hui, son mentor. Un paternel qui, d’ailleurs, « est à tous les matchs à Bollaert », et qui « échange tout le temps » avec son fils. Au point que ce dernier ne cache pas que lorsqu’il « regarde en tribune, c’est lui que je cherche ».
JF