Bientôt la fin des déplacements de supporters en France ?

Les supporters auront-ils raison d’eux-mêmes ?

Le décès d’un supporter nantais en amont du match entre Nantes et Nice va laisser des traces certainement indélébiles pour le football français. Un peu plus d’un mois après les incidents en marge de Marseille-Lyon, la Ligue 1 se retrouve de nouveau secouée par une affaire liée à des troubles entre supporters. Cette fois-ci, il y a eu un mort, et les pouvoirs publics pourraient bien siffler la fin de la récré. Comment ? En interdisant tout simplement les déplacements, à l’image de ce qui se fait en Argentine depuis dix ans maintenant. Invitée sur l’antenne de France Inter lundi matin, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, s’est exprimée sur le sujet avec fermeté et annonce des mesures rapides. « On ne peut pas continuer comme ça dans le football. Ce n’est juste pas possible de continuer comme ça, donc il faut une initiative globale, une réponse globale, et à situation radicale, mesures radicales » a ainsi déclaré la ministre, particulièrement remontée.

"On ne peut pas continuer comme ça dans le foot, ce n'est pas possible."

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) en appelle à des "mesures radicales" après la mort d'un supporter à Nantes ce week-end, notamment sur les déplacements de supporters.#le710inter pic.twitter.com/cjjTFHKOpp

— France Inter (@franceinter) December 4, 2023

Sans réelle accalmie depuis le début de saison, la gestion des tribunes devient de plus en plus compliquée, et il va devenir difficile pour les associations de supporters de défendre l’idée de comportements isolés. Oudéa-Castéra compte donc bien s’appuyer sur des mesures fortes pour éradiquer les débordements. « Je pense que là oui. Quand le match présente un risque, il faut, pour l’instant, s’arrêter sur les déplacements de supporters, je pense que c’est incontournable d’avoir un temps de retour à une situation de moindre violence, concède l’ancienne tenniswoman. Je pense que ce n’est pas possible d’avoir des forces de l’ordre à ce point sursollicitées, des biens détruits, des bus caillassés, maintenant un mort. Basta ! Ça suffit. » Plus qu’agacée par la situation, la ministre réclame ainsi une « réponse globale et extraordinairement déterminée ». Le point de non-retour a peut-être été atteint.

On y va tout droit.