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Bernard Joannin : « Le seul qui ne fait preuve d’aucune solidarité, c’est le monde du football »
Fight must go on.
Dans une interview accordée à L’Équipe, Bernard Joannin continue son combat contre la descente de son club en L2. Le 30 avril dernier, la LFP a entériné la fin de la saison de L1 et condamné Amiens à une relégation administrative qui met à mal les finances du club et ses emplois. « Il n’y a pas eu assez de dialogue et on n’a pas pensé aux conséquences, humaines ou financières », dénonce le président picard pour qui la décision a été prise trop hâtivement. Le 9 mai, le club a saisi le tribunal administratif de Paris pour contester sa relégation, suivi, vendredi dernier, par Amiens Métropole.
En attendant de premières réponses de la justice, Bernard Joannin s’affiche confiant : « Je crois que les arguments de droit sont de notre côté et que la justice va nous donner raison. » Il en est convaincu, arrêter le championnat à la J28 ne respecte pas l’équité sportive. « La France vit des moments difficiles et il y a eu un énorme élan de solidarité. Le seul qui ne fait preuve d’aucune solidarité, c’est le monde du football, regrette le dirigeant. Je suis étonné qu’il n’ait pas voulu prendre la décision d’empêcher toute relégation cette saison. Au rugby, au handball, au basket, il n’y en a pas eu. »
Surtout, le président d’Amiens est préoccupé par les conséquences de cette décision sur des dizaines d’emplois : « Nous comptons environ 80 salariés et nous réfléchissons à toutes les possibilités pour éviter les licenciements. La relégation met en péril beaucoup d’emplois. C’est pour ça qu’Amiens Métropole a décidé d’attaquer aussi la décision de la Ligue auprès du TA de Paris. » En cas de descente en L2, le budget du centre de formation du club passera de 4 à 2,2 millions d’euros, et le club ferait une croix sur plus d’une trentaine de millions d’euros de droits TV. « Comprenez donc que ce serait une perte énorme pour Amiens », conclut Bernard Joannin.
Le message est passé.
QC