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Benjamin Pavard ne devrait pas avoir de stade à son nom
Bisbille entre légendes.
Dans l’euphorie de la victoire de l’équipe de France au Mondial, il y a ceux qui se sont fait tatouer le trophée sur la fesse ou les deux étoiles sur le cœur, ceux qui ont baptisé leur nouveau-né N’Golo ou Kylian ou, plus fou encore, ceux qui ont demandé leur moitié en mariage. Benjamin Saint-Huile, le maire de Jeumont, a lui profité du retour de Benjamin Pavard dans sa ville d’enfance pour annoncer que le stade municipal changerait de nom et porterait bientôt celui de l’homme à la frappe de bâtard. Sondé par l’élu, le numéro 2 des Bleus avait alors validé le concept mi-juillet.
Problème, c’était compter sans les descendants de Désiré Mathez, ancien maire de cette commune nordiste de 10 000 habitants (entre 1945 et 1956) dont l’enceinte municipale porte le nom, le stade ayant été construit sous son mandat, ni la résistance affichée sur les réseaux sociaux par certains Jeumontois. Non sans ironie, à l’image de cette habitante suggérant de renommer la ville Clairefontaine pour immortaliser l’événement. Et pourquoi pas, tiens ?
Devant la levée de boucliers, le maire a finalement reculé et songe désormais, d’après La Sambre, à associer le nom de Pavard à celui de Mathez, d’une manière « restant à définir » . Pourquoi pas un stade Mathez-Pavard, comme à Lens où le stade Félix-Bollaert est devenu, en 2012, à la mort d’André Delelis, maire de la ville durant trente-deux ans, Bollaert-Delelis ? « Non, ça me semble fantaisiste » , répond l’élu à l’hebdomadaire.
Va pour le club-house, alors.
SB