- Espagne
- Liga
- 23e journée
- FC Barcelone/Levante (5-0)
Barcelone baffe Levante
Neymar (17′), L. Messi (38′), L. Messi (59′), L. Messi (65′), L. Suárez (73′) pour FC Barcelone
Piqué, Alba et Suárez laissés sur le banc, l’espoir de voir s’enrayer la routine imposée par le Barça ces dernières semaines était légitime. Mais rien n’y a fait. Les hommes de Luis Enrique ont infligé une manita au 18e de la Liga. La même que celle qu’ils leur avaient déjà mise dans la tronche au match aller, dans une quasi-indifférence. Les Barcelonais signent pourtant leur onzième succès consécutif, toutes compétitions confondues. Dont dix en inscrivant au moins trois buts.
Lorsqu’il claque magnifiquement cette frappe de Messi au-dessus de son but, Mariño souffle. Il s’applaudit, même, comme pour se dire que ce soir, il aura enrayé au moins une attaque barcelonaise. Il était temps. On joue la 87e minute, et le pauvre portier de Levante est déjà allé cinq fois chercher le ballon au fond de ses filets. La première fois, c’est Neymar qui le trompe dès la 17e, en loupant sa volée du plat du pied et le lobe sans le vouloir. Comme pour lui dire que ce soir, il va prendre cher. Pour se lamenter, l’infortuné n’a même pas une épaule verte sur laquelle trouver du réconfort, ses défenseurs ayant déjà lâché l’affaire. Cette sale impression se confirme vingt minutes plus tard, lorsque Bartra récupère trop facilement un ballon dans les pieds adverses et envoie Messi planter son premier pion de la soirée. Rebelote à l’heure de jeu. Messi, encore lui, encore seul, est à la punition. Lâché par sa défense, Levante ne peut pas non plus compter sur son attaque, qui repose entièrement sur Kalu Uche, l’ancien Bordelais, bien trop limité pour bonifier les quelques ballons qui arrivent jusqu’à lui. C’est d’ailleurs du banc, où il prend la place de Casadesús, qu’il voit Neymar se voir offrir un penalty que Messi se fait un plaisir de transformer. Il reste alors une demi-heure de jeu. Trente minutes pour voir le poing serré de la manita barcelonaise se refermer sur le visage de l’équipe de Valence. La seule question est de savoir par quel moyen elle s’abattra. On a le suspense qu’on mérite.
C’est Luis Suárez, entré à la place de Neymar quelques minutes auparavant, qui complète le générique de fin. L’Uruguayen, laissé à l’abandon comme il est visiblement de tradition par la défense de Levante, claque une belle bicyclette à la réception d’un centre d’Adriano. Le public du Nou Camp applaudit poliment, comme un enfant gâté qui ne se rend plus compte de sa chance. Satanée routine.
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