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Bakayoko : « À Milan, j'aurais préféré regarder les matchs à la télé »
Bakayoko sans filtre.
Arrivé à Lorient cet été après de nombreuses expériences dans de très gros clubs européens, Tiémoué Bakayoko ne parvient pas encore à s’imposer totalement chez les Merlus. Le Français n’a pas eu beaucoup de temps ces dernières années, et il s’est livré sur ses différents passages compliqués à l’étranger auprès du journal L’Équipe, à commencer par Chelsea. « Maurizio Sarri arrive avec Jorginho en 2018 et il ne me parle pas. J’ai su qu’il fallait que je parte. Comment qualifier mon expérience à Chelsea ? Parfois, je me pose sur mon canapé, je réfléchis à ma carrière et je me dis : “C’était quoi, le souci ?” Concernant mes prêts, il y avait des options d’achat énormes, à chaque fois. À la fin de ma première année à Milan, où j’ai pu montrer toute l’étendue de mon football, je devais rester, mais c’était 40 millions d’euros ! Je reviens donc à Monaco, pour une saison de merde, à cause du Covid », raconte-t-il.
Bakayoko finit par retourner à Milan en 2021, dans le cadre d’un prêt de deux saisons, mais là encore, il se heurte à un entraîneur qui ne compte pas vraiment sur lui : « Je sens que je ne fais pas partie du projet. Je cherche ailleurs, mais je ne trouve pas. Je me donne jusqu’au mercato hivernal. Le coach me dit alors qu’il ne compte pas trop sur moi et c’est une gifle à mon ego ! J’ai des pistes, mais les clubs ne peuvent pas supporter mon salaire. J’étais prêt à faire des efforts, mais pas à le diviser par deux ou trois. Je vais donc jusqu’au bout de la saison, souvent dans le groupe, mais sans entrer. J’aurais préféré rester chez moi, avec mes enfants, à regarder les matchs à la télé. »
En fin d’entretien, le milieu de terrain revient également sur son bref parcours chez les Bleus (une sélection, en 2017) : « La France est championne du monde et il y a un regret de ne pas l’avoir été. J’y ai cru, mais il y a tellement de joueurs de qualité, en France. Tu attends, tu bosses et tu acceptes. Quand je suis appelé, je suis plus proche de la Côte d’Ivoire, même si les Bleus restent le rêve ultime. Quand on a une double nationalité, vous ne vous rendez pas compte comment c’est hyper difficile de choisir. Entre le moment où Didier Deschamps m’a appelé et celui où j’ai dit oui, je n’ai pas mangé durant deux jours, j’avais la boule au ventre. D’une certaine manière, si je devais maintenant jouer pour la Côte d’Ivoire, j’aurais l’impression de me désavouer. Mais j’ai un peu évolué, je ne dis pas non, je ne dis pas oui… »
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