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Jaouen Hadjam ne devrait pas rejouer avant la fin du ramadan
Demba Ba appréciera.
Ce dimanche, pour la réception du Stade de Reims, Antoine Kombouaré s’est passé de son latéral gauche Jaouen Hadjam, car ce dernier, actuellement en plein ramadan, a décidé de respecter le jeûne y compris les jours de match, ce qui n’est pas compatible avec la compétition selon le Kanak. L’international algérien sera également absent ce mercredi soir en demi-finales de Coupe de France à Lyon (21h10), même si le match aura lieu après le coucher du soleil, et ne devrait pas revenir à la compétition avant la fin du mois de ramadan (21 avril), si l’on en croit les déclarations du coach.
« Le fait que ce soit un match en soirée ? Ça ne change rien, a posé le coach en conférence de presse ce mardi. Une fois qu’il aura fini le ramadan, il sera réintégré dans le groupe. Ce n’est pas moi qui me prive de lui, c’est lui qui décide, je respecte. Les autres, dans leurs clubs, appliquent les règles qu’ils veulent. Ici à Nantes, et partout où j’ai été, j’ai toujours fonctionné comme ça. Il n’y a pas l’envie de polémiquer. Je protège mes joueurs, il ne faut pas oublier ça. Ce n’est pas une sanction, pas du tout : avec Jaouen, on en parle tous les jours, on est d’accord tous les deux. Lui respecte ce que je mets en place, et moi, je respecte le fait que lui veuille jeûner. Avec les joueurs et le staff, on est une trentaine de personnes dans le groupe, et on met en place un cadre pour tout le monde : on est habillé en survêtement du club, il y a des horaires pour s’entraîner, pour prendre le bus. Et pour jouer les matchs, il y a des règles qui font qu’on vient tous manger ensemble, c’est tout. Celui qui ne fait pas ça, il n’y a pas de souci : il n’est pas qualifié pour le match, et le jour où il veut manger de nouveau, il est disponible et sélectionnable. »
Kombouaré était en forme, à la veille d’affronter les Rhodaniens, et s’est également livré sur les émotions ressenties depuis le début de son mandat d’entraîneur au FCN : « Je suis en train de vivre quelque chose d’exceptionnel, de grandiose. On vit de grandes choses, mais tu ne peux pas apprécier, prendre le temps de profiter, tu as toujours envie de plus. Et puis surtout, tu as la pression : de tes joueurs, de tes dirigeants, du public. Je fête mes vingt ans en tant qu’entraîneur à la fin de l’année, si ça peut être avec un titre, pourquoi pas ! » Quant à son avenir, ce n’est visiblement pas à l’ordre du jour : « Je vais vous répondre avec ma franchise : je m’en bats les roupettes ! Je m’en fous complètement de ce qui va se passer après. J’aimerais que d’autres entraîneurs vivent ce que je suis en train de vivre, c’est exceptionnel : tu arrives en tant que formateur, tu arrives à gagner un trophée et à faire un parcours en coupe d’Europe. Qu’est-ce que tu veux de plus ? Je ne vivrai rien de plus grand que ce que je suis en train de vivre avec Nantes. »
Et le rêve pourrait se poursuivre encore un peu.
JB, à La Chapelle-sur-Erdre